Le créneau qu’elle exploite pour espérer l’emporter : le désintérêt des gens des partis politiques "traditionnels".
Il s’agit d’Estelle Gerbaud, 37 ans, candidat dans le département des Deux-Sèvres (TF1). Elle y entend croiser le fer contre les "professionnels de la politique".
On dit que les Deux-Chèvres est le plus machistes de France. Il n’a que 2 femmes parmi ses 33 élus.
De son poste de conseillère indépendante, elle a décidé d’affronter les départementales en se présentant en candidat de Divers droite, dans une circonscription réputée fief du PS. Elle entend démonter le contraire le 22 et 29 mars. Elle part de l’idée que les Français de l’arrière pays ne sont pas lassés de la politique, mais plutôt des politiciens de Paris.
C’est ainsi que durant leur campagne, elle et son binôme ont parcouru les villages en essayant d’ôter de l’esprit des gens la mauvaise image qu’ils ont de la politique. Elle confie que l’impression qu’ils ont rencontrée est celle du dégoût de la politique à cause de la perception de fainéantise à l’égard des politiciens "traditionnels" (entendre par-là ceux issus de la gauche et/ou de la droite).
Elle a choisi comme binôme un directeur d’école afin de montrer à l’électorat l’exemple que deux individus issus des secteurs privés et publics, que l’on croit divergents, peuvent se donner la main. Ce choix relève de sa stratégie de compagne qui consiste à monter aux gens qu’on leur ressemble, qu’ils sont à l’image de la société où les fonctionnaires et les entrepreneurs se complètent.
La distance qu’ont prise les gens vis-à-vis de la politique, dit-il, oblige parfois à effectuer des approches individuelles pour que leurs doutes s’évaporent les uns après les autres.