Le premier ministre a profité de son déplacement en Pologne pour répondre au président de la République par voie de presse interposée. François Hollande, lui, était dans l’Isère.
Le chef de l’Etat a déclaré dans le magazine Challenges, hier, qu’il y avait des "ministres faibles" au gouvernement, rappelle Le Monde. Des tensions se font remarquer quelques jours des élections départementales. Le premier ministre a démenti le président de la République.
"Je peux vous le dire avec la plus grande tranquillité : il n’y a aucun ministre faible, il y a des ministres et des secrétaires d’État engagés, qui travaillent bien, dans un gouvernement qui est respecté je crois par les Français", a déclaré le chef du gouvernement, lors d’une conférence de presse avec la première ministre polonaise Ewa Kopacz à Varsovie. Mais Manuel Valls n’a pas exclu des "modifications à la marge" et donc un potentiel remaniement.
Il assure qu’il y a des ministres expérimentés et des jeunes talents, des ministres populaires aussi. Manuel Valls était questionné sur les propos du président de la République qui salue "l’énergie précieuse de Valls, son sens de l’animation". Tout juste regrette-t-il, "mais c’est toujours le cas, qu’un premier ministre fort s’accompagne de trop de ministres faibles".
Pour Manuel Valls, l’équipe gouvernementale est marquée par deux mots très importants : "la cohérence et la cohésion", a défendu Manuel Valls à Varsovie, en mettant en avant des mesures et annonces décidées par son gouvernement récemment.
Par contre, dans l’interview accordée à Challenges paru hier, François Hollande annonce qu’il n’y aura "pas de changement, ni de ligne ni de premier ministre" en cas de défaite du parti socialiste aux élections départementales fin mars.