Le premier ministre s’est lancé, hier, dans un plaidoyer alarmiste contre le Front national qui pourrait, selon lui, accéder au pouvoir en 2017.
Manuel Valls a déclaré la guerre au Front national, observe Le Figaro ce matin, en évoquant son réquisitoire contre le parti d’extrême droite à deux semaines du premier tour des élections départementales. "C’est l’enjeu des élections départementales", a-t-il commencé.
Il a rappelé que le parti de Marine Le Pen est crédité d’une voix sur trois.
"J’ai peur pour mon pays. J’ai peur qu’il se fracasse contre le Front national", a expliqué Manuel Valls qui n’a pas caché son "angoisse". Il a attaqué les candidats du FN : "souvent inconnus, souvent issus des mêmes familles, souvent pas sérieux, souvent, pour certains d’entre eux, ne savent pas qu’ils sont candidats" et accusés de conduire au "désastre pour les français, à la ruine".
Au delà du prochain scrutin, Manuel Valls s’inquiète d’une performance de Marine Le Pen à l’élection présidentielle. Il a dit, il y a quelques mois, que le Front national était aux portes du pouvoir. "Cela m’avait été reproché. Est-ce que vous pensez qu’un Front national qui fait 25% aux élections départementales, peut-être 30% aux élections départementales, ne peut pas gagner l’élection présidentielle ? Pas en 2022, pas en 2029, mais en 2017 !", a-t-il jugé.