A Strasbourg, le premier ministre a évoqué "le défi de la place de l’islam dans notre société avec ses valeurs". Il veut des imams formés.
L’affirmation de l’égalité hommes-femmes a aussi été abordée par Manuel Valls à Strasbourg, relate Le Figaro ce matin. Il veut des imams qui parlent français et connaissent les valeurs de la République. La France y "mettra, en échange, les moyens", a-t-il dit.
Pour Manuel Valls, la formation est la clé d’un islam "qui se construit en France, en toute indépendance, libéré d’influences néfastes". Alain Beretz, avait organisé un débat avec des étudiants et des enseignants. Ce choix s’était imposé suite à l’annonce de la création d’une instance de dialogue entre l’État et l’islam de France.
Mais aussi parce que le professeur Francis Messner, initiateur de formations en islamologie, est l’auteur du rapport sur la formation des imams, commandé en 2013 par Manuel Valls lui-même. Le chercheur en a également remis une copie aux ministres de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui accompagnaient Manuel Valls.
"Ce qui se joue est fondamental pour l’avenir de l’islam dans le monde. Il ne s’agit pas seulement du vivre ensemble, mais de la bataille contre l’obscurantisme", a assuré le premier ministre, devant un parterre d’élus et de responsables religieux à Strasbourg.
Il a dénoncé la montée de l’islamisme radical et la montée de l’extrême droite, "deux dangers majeurs qui se nourrissent l’un l’autre". Pour lui, la seule réponse, c’est la laïcité. Il a rappelé que la France, qui s’était construite "contre la religion", est "confrontée, aujourd’hui, à un autre défi, la place de l’islam dans notre société avec ses valeurs, l’affirmation de l’égalité entre hommes et femmes, et le droit de croire et de ne pas croire".