François Hollande regrette l’acharnement de l’EI qui s’en prend même aux œuvres d’art. Une volonté d’anéantir l’humanité, a-t-il dit.
Le président Français, François Hollande, a indiqué, en marge de son déplacement aux Philippines, regretter la "barbarie" des destructions d’œuvres préislamiques par les jihadistes de Daech à Mossoul, dans le nord de l’Irak.
"La barbarie touche les personnes, l’Histoire, les mémoires, la culture", a déclaré François Hollande devant des journalistes, affirmant que ce dont à quoi veulent parvenir les terroristes, c’est d’annihiler tout ce qui est humanité.
Quand on veut détruire le patrimoine, on veut anéantir tous ceux et toutes celles qui sont porteurs de message de culture, a encore observé le locataire de l’Elysée. Des jihadistes ont détruit en morceau des statues, frises et autres trésors préislamiques du musée de Mossoul, d’après une vidéo publiée jeudi par le groupe Etat islamique.
Des experts ont confirmé et regretté ces destructions, qu’ils ont comparées à la celle des Bouddhas de Bamiyan par les talibans en Afghanistan en 2001. L’Unesco a demandé une réunion de crise du Conseil de sécurité sur ces méfaits.
Le chef du gouvernement français, Manuel Valls, a vu pour sa part dans ces destructions la disparition d’"une part de l’esprit humain et de l’universel".
En 2001, la destruction des bouddhas Bamiyan a été parmi les premières provocations des talibans à l’égard du monde civilisé. L’étape ultérieure a été l’attaque à l’avion des tours jumelles du World Trade Center. Et avant cela, il y a eu l’exécution de celui qui était considéré l’homme des Occidentaux en Afghanistan, le commandant Massoud. Al-Qaïda a perdu son aura avec la mort d’Oussama Ben Laden.