En tant que patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis a joué les rassembleurs face à la menace que constitue les Frondeurs.
Le bureau national des socialistes est entré en conclave mardi pour la première fois depuis l’épisode du 49-3. Le week-end dernier, les membres du gouvernement et les cadres du parti avaient multiplié les coups de menton aux frondeurs, accusés d’avoir mis à mal le PS sur un texte phare du gouvernement. Aucune sanction n’a été toutefois prise contre les députés récalcitrants.
La résolution décidée par les hiérarques du parti ménage la chèvre et le chou, même si le ton adopté est grave. "Le manque de respect, de fraternité ou tout simplement de camaraderie a atteint un niveau intolérable", peut-on lire dans le texte, qui fait état d’un climat de division inouï dans la gauche. Il y est rappelé que d’après les statuts du PS, les parlementaires "doivent respecter la règle de l’unité de vote de leur groupe", au risque de sanctions. Un rappel en guise de dernier avertissement. La résolution annonce également que le bureau national fera connaître prochainement ses consignes sur les textes après audition de l’exécutif.
Mais le texte se montre aussi acerbe à l’égard de l’exécutif, en estimant que le PS n’a pas été assez entendu lors de l’examen de la loi Macron. Le bureau national affirme que son mémorandum à l’endroit du gouvernement à l’automne, où il préconisait par exemple le chiffre de sept dimanches ouverts au commerce, contre 12 dans le projet de loi, "n’a pas été étudié comme il aurait dû" et "doit l’être en seconde lecture".