Le gel des tarifs jusqu’à la fin de l’année engendre un bras de fer entre le gouvernement et les sociétés exploitants.
Le Figaro rapporte qu’Emmanuel Macron a confirmé la volonté du gouvernement de garder le maintien des tarifs des péages d’autoroutes jusqu’à la fin de l’année. Il y a trois semaines, Manuel Valls a décidé d’annuler l’augmentation de 0,57%, stipulée dans les contrats de concession entre l’État et les sociétés d’autoroutes (Vinci, Eiffage et Albertis).
Cette annonce avait provoqué le mécontentement des sociétés d’autoroutes qui ont déposé un recours devant le Conseil d’État pour non respect des contrats. Le risque est réel que cette nouvelle annonce ne va pas arranger les négociations. "Dans la loi (Macron, NDLR), nous avons le dispositif pour réguler les sociétés d’autoroutes. Les négociations prendront fin dans les prochaines semaines. Nous discutons. Il est important que nous pilotions la profitabilité des sociétés d’autoroutes car les Français n’acceptent pas que les sociétés, qui gèrent des autoroutes, fassent des profits très importants. Et parfois ils ont l’impression sur leur dos. Il faut remettre tout cela en transparence. Et ça c’est dans cette loi", a indiqué Emmanuel Macron ce mercredi.
Un Task Force de parlementaires sur les autoroutes mis sur pied fin janvier doit formuler d’ici la fin du mois ses premières recommandations sur le sujet : soit la résiliation des contrats, soit la signature de l’accord négocié entre l’État et les sociétés d’autoroutes juste avant Noël. Un consensus qui prévoit notamment que la hausse des péages soit inférieure à 0,57% en 2015, mais soit compensée les années suivantes par des augmentations supérieures. Il prévoit aussi un partage des profits ou des pertes entre l’État et les sociétés d’autoroutes en fonction que le trafic soit supérieur ou inférieur aux prévisions. Si ce texte était finalement adopté, les sociétés d’exploitants ont déclaré qu’elles retireraient leur plainte au tribunal.