Le sommet de Minsk sur l’Ukraine devrait relancer l’espoir de paix. Une rencontre préparée minutieusement à l’Elysée où François Hollande s’entoure de ses conseillers militaires et diplomatiques.
C’est une information de RTL. François Hollande se prépare pour le sommet de Minsk. Mardi, à la veille du sommet, le président de la République a réuni à l’Elysée ses conseillers militaires et diplomatiques. Ce mercredi, les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand doivent se retrouver pour un sommet de la dernière chance qui vise à mettre fin à dix mois d’un conflit qui a fait plus de 5 300 morts dans l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine.
A l’Elysée, l’exécutif explique que lundi, un Falcon avait déjà décollé transportant une dizaine de personnes chargées de préparer le voyage présidentiel. Celles qu’on appelle les "précurseurs". "Le rôle est de préparer le terrain pour que lorsque les chefs d’État et de gouvernement entreront en réunion, ils aient une peinture exacte de la situation et sachent quelles questions restent ouvertes et lesquelles restent à trancher", explique Jacques Audibert, conseiller diplomatique. Fabien Penone, un spécialiste de l’Ukraine et de la Russie, voyage depuis plusieurs jours "de capitale en capitale pour tenter d’arracher un accord".
Selon le quotidien, malgré les distances, François Hollande se tient en permanence informé. D’ailleurs, le général Benoît Puga, lui a fait un point sur la situation sur le terrain en Ukraine lors de cette réunion à l’Elysée. "Après la trêve de Debaltseve, les combats ont repris avec beaucoup de vigueur de chaque côté. Il y a des échanges très importants entre les forces ukrainiennes et séparatistes qui malheureusement, causent visiblement des pertes très importantes du côté des populations civiles", explique-t-il au Président.
Quelques heures après, Jacques Audibert informe le président de la République que le Falcon a atterri à Minsk. "On a eu des discussions pour vérifier les progrès dont je vous parlais hier", explique-t-il. François Hollande demande en retour si la négociation à Minsk tournerait autour d’un texte ou de formules doubles. "Un texte. Sauf s’ils reviennent en arrière, on a un texte unique, consolidé", avance Jacques Audibert. A noter que le texte des Russes et celui des Français et des Allemands étaient en concurrence. Bien qu’il n’y ait plus qu’un seul texte, des difficultés sont toujours à prévoir.
François Hollande s’envolera ce mercredi 11 février pour la Biélorussie. Attendu en fin d’après-midi à Minsk, il rejoindra Angela Merkel, Petro Porochenko et Vladimir Poutine. "S’il n’y a pas d’accord, ce sera la guerre, qui concerne bien sûr l’Ukraine mais qui a un moment est à nos portes. On ne peut pas s’en satisfaire en pensant que ça n’aura pas de conséquences ici. Deuxièmement, il y a un Conseil européen dès jeudi, avec sans doute à la clé des sanctions si rien ne venait à sortir de notre réunion de la dernière chance", confie le chef de l’État.