Le président des Jeunes UMP avait l’intention de se présenter aux régionales de décembre.
Le Monde rapporte que Stéphane Tiki, le président des Jeunes populaires, qui réunissent des adhérents de l’UMP de moins de 30 ans, a déclaré mardi 10 février se "mettre en congé" de la tête du mouvement, suite à la découverte de son statut de sans-papier.
Le Canard enchaîné révèle dans son numéro de mercredi que M. Tiki, de nationalité camerounaise, vit en France depuis une décennie sans avoir un titre de séjour. Appartenant à la Droite forte, courant sarkozyste de l’UMP conduit par Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, M. Tiki, 27 ans, est arrivé à la tête des Jeunes populaires après une élection en décembre.
M. Tiki a réagi sur sa page Facebook après cette révélation. Il affirme avoir fait une demande de naturalisation et que la procédure est en cours. Il dit qu’il s’agit là d’une manœuvre discrétionnaire : "Je n’ai pas attendu d’obtenir la nationalité française pour m’engager pour ce pays que j’aime. Je vis en France, j’ai étudié au lycée français et en France, je travaille en France. Je respecte les institutions et surtout j’aime profondément la France !"
Toutefois, pour garantir l’issue favorable de sa demande de naturalisation et pour épargner la polémique autour des Jeunes populaires, il a fait le choix de quitter temporairement ses fonctions de président. Selon Le Canard enchaîné, le jeune homme avait fait connaître en décembre à son mouvement de son intention d’être candidat aux élections régionales de décembre. Pourtant, en tant qu’étranger, il ne peut siéger à des fonctions électives.