Invité d’Europe 1 au lendemain de la courte victoire du PS face au FN dans le Doubs, le Premier ministre Manuel Valls a de nouveau affirmé son inquiétude face au "véritable danger" que représente le FN.
Après la courte victoire de Frédéric Barbier du Parti socialiste face à la candidate du Front national Sophie Montel dans le Doubs, Manuel Valls a appelé lundi la majorité et l’opposition à rester "extrêmement lucide". Selon le Premier ministre, le FN représentait un véritable danger, notamment face à la digue qui n’est pas suffisamment solide pour contenir une formation politique dont les valeurs ne sont pas conformes à celles de la République, a déclaré le Premier ministre.
Le ni-ni n’est pas une position politique
Le chef du gouvernement a en outre sévèrement jugé le "ni-ni" adopté par une partie de l’UMP. Il s’agit d’une position irresponsable a ensuite ajouté Manuel Valls en critiquant :"quand on est un grand parti, qui a gouverné et qui vise à gouverner, on prend ses responsabilités." Appeler les électeurs à s’abstenir ou à voter blanc n’est pas une "position politique", a-t-il précisé. Restant sur un ton assez dur, le locataire de Matignon a précisé que si dans l’avenir, il devait faire son choix entre un candidat de l’UMP et un candidat du Front national, il n’hésiterait jamais, pas une seconde.
La responsabilité est celle du gouvernement
Prenant la responsabilité pour celle du président de la République, du gouvernement, de la majorité mais d’une manière générale, des responsables politiques, "nous sommes sur le fil du rasoir" a affirmé le Premier ministre. Manuel Valls a alors avancé deux options : soit une réponse autoritaire, dure, qui fracture encore plus la France solution proposée par le Front national et une partie de la droite, soit une réponse républicaine, particulièrement ferme pour assurer la défense de "nos valeurs et notamment la laïcité", a-t-il souligné.
En guise de réponse à la "crise de confiance", Manuel Valls veut "brandir les valeurs de la République", et pas uniquement se limiter à la lutte contre l’insécurité ou le chômage."Pendant des années, nous avons laissé la nation, la patrie, la laïcité, la République, à d’autres, à la droite extrême ou à l’extrême droite", a-t-il regretté.