Le groupe terroriste Boko Haram a mené hier, pour la première fois, des attaques meurtrières au Niger, au moment même où les armées de la région se mobilisent contre les islamistes nigérians.
Le bilan communiqué par le ministre nigérien de la Défense Mahamadou Karidjo est lourd : cent neuf islamistes, quatre militaires et un civil ont été tués, rapporte le site 20minutes.fr ce matin. Les forces de sécurité nigériennes déplorent en outre 17 blessés et deux disparus.
Cette offensive islamiste a eu lieu alors que le Parlement du Niger devrait approuver lundi un engagement de ses troupes au Nigeria pour combattre Boko Haram, au côté des armées tchadienne et camerounaise.
Les troupes tchadiennes déployées au Niger ont aussi essuyé le feu des islamistes : leur commandant, le général Yaya Daoud, a été blessé par balle à Bosso, selon une source sécuritaire tchadienne. Il a été évacué à N’Djamena.
Le 21 janvier, Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram a revendiqué l’attaque de la ville de Baga, au Nigeria. On a déploré des centaines de morts début janvier. Il a déjà menacé le Niger, le Tchad et le Cameroun, dans une vidéo.
A l’intention du Niger, du Tchad et du Cameroun, qui ont envoyé des contingents militaires pour lutter contre le groupe islamiste, Abubakar Shekau avait exhibé un important stock d’armes et a prévenu : "Les rois d’Afrique, vous êtes en retard. Je vous défie de m’attaquer maintenant. Je suis prêt".