Le président de l’UMP a fermement critiqué les propos du Premier ministre Manuel Valls mardi concernant l’apartheid avant de poser son diagnostic sur les évènements tragiques de ces dernières semaines.
Les propos de Manuel Valls décrivant un apartheid territorial, social, ethnique qui s’est imposé à la France semblent mettre fin à l’unité nationale. En effet, Nicolas Sarkozy s’est dit "consterné" par cette formule du Premier Ministre.
La République française n’est pas un apartheid
Nicolas Sarkozy a soutenu fermement sur France 2 mercredi que comparer la République française à l’apartheid est "une faute". Les efforts considérables d’investissement déployés dans les banlieues avaient pour objectif d’offrir une vie meilleure aux habitants de ces quartiers, a expliqué l’ancien chef de l’état. Ces habitants ne peuvent qu’être consternés devant l’expression imagée employée par le Premier Ministre en comparant la République française à l’apartheid, martèle Mr Sarkozy.
Revenant sur les bases de l’apartheid, cette loi honteuse datant de 1948 à 1994 mettant en avant une inégalité des droits entre les Noirs et les Blancs en Afrique du sud, le président de l’UMP se dit : "consterné qu’on puisse assimiler la République française, qui garantit des soins gratuits, l’école gratuite."
Une guerre contre notre civilisation
Profitant de son intervention et se plaçant ouvertement en tant que chef de l’opposition, le président de l’UMP a posé son "diagnostic" par rapport aux événements tragiques qui se sont déroulés ces dernières semaines. Parce qu’il s’agit d’une "guerre contre notre civilisation", défend-il, il faut agir au plus vite en balayant les mesures déjà annoncées par le gouvernement. Nicolas Sarkozy a entre autres proposé un rétablissement des heures supplémentaires dans la police, dans les services de renseignement au lieu d’attendre des procédures budgétaires et des procédures de recrutement de fonctionnaires. Il s’agit, selon lui, de "renforcer notre dispositif sans perdre de temps".