En déplacement à Montpellier, le premier ministre n’a pas caché son inquiétude face à la radicalisation de plus en plus fréquente de jeunes voulant faire le jihad en Syrie.
Le premier ministre a été très alarmiste, commente le site metronews.fr ce matin. A Montpellier, il a estimé que "jamais nous n’avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme". Il a ainsi appelé la société à "réagir" face au phénomène des jeunes qui se sentent "impliqués" par le jihad.
"Nous avons plus d’un millier d’individus concernés par le djihad en Syrie ou en Irak", a poursuivi Manuel Valls. "Plus de 300 sont là-bas, 56 ou 57 sont morts sur place, ça montre le degré d’implication. Beaucoup y sont allés, beaucoup veulent y aller, beaucoup en sont heureusement revenus. Cela doit interpeller la société française", ajoute-t-il.
A propos de l’acte commis à Joué-lès-Tours par un jeune qui a blessé trois policiers aux cris de "Allah Akbar" avant de se faire tuer, Manuel Valls a jugé que les policiers avaient réagi "comme il fallait". "Ils sont le bouclier face à toutes les formes d’insécurité que nous pouvons connaître, y compris (face) à celles, même s’il faut bien sûr préciser dans le cadre de l’enquête, qui peuvent être menées dans le cadre d’actions terroristes", a dit le poursuivi le premier ministre.
"Ce qui nous inquiète, ce sont les phénomènes de très grande radicalisation, très rapide. C’est peut-être le cas pour ce garçon qui a agi comme vous le savez à Joué-lès-Tours, qui a perdu la vie, parce qu’il fallait que les policiers réagissent, sinon c’était leur propre vie qui était en jeu. Face à ces phénomènes de radicalisation rapide, souvent sur Internet, il faut que nous aidions les familles", a-t-il encore poursuivi, citant également le cas de la ville de Lunel, entre Montpellier et Nîmes, d’où sont originaires une douzaine de jeunes partis pour la Syrie. Cinq d’entre eux auraient été tués là-bas.