Face au veto du numéro deux de l’UMP sur la nomination de Guillaume Peltier, Nicolas Sarkozy a fini par nommer une autre personne en la personne de Fatima Allaoui.
Le Figaro revient sur la fameuse phrase de Nathalie Kosciosko-Morizet : "Je n’aime pas les fascistes ". C’est ce que le nouveau vice-président de l’UMP a lancé à Nicolas Sarkozy pour s’opposer à l’intégration de Guillaume Peltier (qui a débuté au FN, ndlr) au nouvel organigramme de l’UMP.
Vendredi 12 décembre : Nicolas Sarkozy nomme alors une autre personne, Fatima Allaoui, une ancienne de l’UMP. Au moment de son recrutement cependant, cette conseillère régionale du Languedoc-Roussillon avait quitté le parti d’opposition pour rejoindre le SIEL (Souveraineté, indépendance et liberté). Or cette petite formation d’extrême droite, créée par Paul-Marie Coûteaux en 2011, fait partie du Rassemblement Bleu Marine, nébuleuse qui rassemble les partis satellites du Front National.
Implantée à Béziers, la jeune femme avait quitté l’UMP après le refus du parti de l’investir dans un canton favorable à la droite pour les prochaines départementales. Elle pensait que le parti de Nicolas Sarkozy voulait la placer dans un secteur "à forte population d’origine maghrébine", une démarche qu’elle avait jugée communautariste. Fatima Allaoui a ensuite essayé, sans y parvenir, de se rapprocher du maire de la ville Robert Ménard, dont elle s’est opposé sous les couleurs de l’UMP pendant les municipales : "Localement, je soutiens la plupart des initiatives de Robert Ménard, que ce soit le couvre-feu pour les mineurs ou l’installation d’une crèche dans les locaux de l’hôtel de ville", explique-t-elle.
La nouvelle secrétaire nationale de l’UMP dit avoir "fait une crise d’adolescence politique", et s’être tournée vers l’extrême droite "par désespoir de cause", et en espérant être porté au pouvoir. Elle indique également que Nathalie Kosciusko-Morizet l’a "sauvée", et avoir été "ramenée au bercail par son entremise".