C’est sur son blog que l’ancien premier ministre a esquissé "le projet auquel [il] travaille pour l’alternance". Alain Juppé a parlé de croissance, d’Europe, d’éducation nationale et d’unité nationale.
Alain Juppé a publié, hier, "les grandes lignes" de son projet "pour l’alternance", pendant que son principal rival pour l’investiture UMP en 2017, Nicolas Sarkozy, donnait son interview au journal télévisé de France 2. L’ancien premier ministre a évoqué les chantiers sur lesquels il "veut travailler" : croissance, Europe, éducation nationale, unité nationale.
Il s’est dit attaché, selon Francetv info, son attachement à des "primaires largement ouvertes à tous ceux qui ne veulent ni de la France barricadée du Front national ni de la déroute du pouvoir actuel", à savoir la droite et les centristes de l’UDI et du MoDem. Il a d’ailleurs soufflé qu’il a déjà présenté ce projet devant des responsables UMP et UDI, à Angoulême (Charente), une ville où une alliance entre les deux partis a conquis l’électorat.
Le maire de Bordeaux est resté évasif sur le reste : "nouvelle croissance" plus respectueuse de l’environnement et innovante en matière de numérique, "nouvelle éducation nationale" avec des parcours des élèves personnalisés "à l’encontre de la philosophie du collège unique", et responsabilités "réelles" données aux chefs d’établissement. Il a aussi parlé d’une "nouvelle Europe" à deux vitesses et "concentrée sur l’essentiel".
Alain Jupé a conclu en appelant à "un nouvel élan d’unité nationale", "respectueux de la diversité du peuple français", avec un "Etat fort", "garant de nos libertés publiques et de la cohésion nationale". Le concept, qu’il appelle depuis quelque temps "l’identité heureuse", rappelle "l’identité nationale" lancée par Nicolas Sarkozy en 2010.