Le premier ministre Valls est assez inquiet concernant la situation actuelle au sein du gouvernement. Pour lui, tout pourrait être "foutu" sans réaction rapide.
"Si d’ici trois à six mois, la situation ne s’est pas inversée, ce sera foutu", lance Manuel Valls en privé ces derniers jours, comme le rapporte le Monde. Ce dernier affrontera d’ailleurs un vote de confiance assez pointilleux au sein de l’Assemblée Nationale demain.
Le locataire de Matignon voit sa cote de popularité baisser de jour en jour ces dernières semaines en raison des mauvais indicateurs économiques ainsi que de la très mauvaise rentrée politique.
Par rapport à son avenir à Matignon, le chef du gouvernement assure "je ne resterai pas pour rester, mais pour agir". Le Monde avait pourtant évoqué le changement d’un premier ministre pour la troisième fois avant la fin du quinquennat. Pour une nouvelle légitimité après la grande crise gouvernementale de la rentrée, Manuel Valls va de nouveau solliciter un vote de confiance des députés. C’est le deuxième vote en moins de six mois.
D’après Matignon, même si le vote est difficile, Manuel Valls pourrait obtenir une majorité favorable à sa régence. Cependant, le premier ministre n’exclut pas le recours à l’article 49.3 qui consiste à faire passer un texte sans amendement, si cela s’avère nécessaire. "Pour l’instant, je fais le pari de l’intelligence collective, je ne pars pas avec en tête l’idée du 49.3, mais l’outil existe", tente-t-il toutefois de rassurer.
Deux jours après ce vote de confiance, l’on attend la conférence de presse de François Hollande, soit le 18 septembre.