Pendant que le gouvernement soutient fermement la ministre de l’éducation nationale. Cette dernière fait l’objet de plusieurs attaques racistes en pleine rentrée scolaire.
Les critiques fusent sur la ministre alors que la rentrée scolaire bat son plein. Cela ne l’a pas découragée pour autant, selon elle, « c’est une volonté de déstabilisation dans un moment qu’on sait particulier ». Mercredi, celle-ci a d’ailleurs déclaré, « Tout ça révèle le rapport compliqué que certains entretiennent avec la féminité, la jeunesse ou avec l’idée-même que ce pays soit composé de Français d’origines diverses. Pour eux, chacune de ces trois qualités est suspecte en soi, alors les trois en même temps, ça fait sans doute beaucoup. »
De son côté, le premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, s’est fait plus direct. « Cette campagne, c’est du pur racisme. ». Cela ne touche guère les journaux d’extrême droite tels le conservateur Valeur Actuelles ou encore Minute. Le premier tâcle sévèrement la ministre en mettant à la une, « L’ayatollah. Enquête sur la ministre de la Rééducation nationale ». Le second journal se lance dans la provocation en dénommant la ministre comme une « Marocaine musulmane à l’Education ».
Heureusement pour Najat Vallaud-Belkacem, ces commentaires n’ont pas laissé inactifs ceux qui la soutiennent. Le PS a demandé une sanction juridique contre Minute qui avait déjà comparé la gardienne des sceaux, Christiane Taubira à un singe. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) s’est également déclarée horrifiée par cette couverture qui indique implicitement qu’« il faudrait, pour accéder aux responsabilités, être homme, blanc et chrétien ». D’autres attaques tout autant racistes et sexistes circulent également sur les réseaux sociaux.
La ministre, d’ordinaire distante sur ce que pense les gens quant à ses origines, a toutefois pris le soin de rendre à Minute la monnaie de sa pièce en citant l’humoriste Pierre Desproges. « C’est beaucoup plus économique de lire Minute que d’acheter Sartre car pour le prix d’un journal, vous avez à la fois la nausée et les mains sales », déclare-t-elle.