Le danger guette l’UMP, selon François Fillon qui évoque un affaiblie par un "scandale financier" et "des comportements contraires aux valeurs qu’elle défend". Il s’est levé en redresseur du parti, hier.
Lors d’une réunion publique au cours de laquelle il s’est exprimé hier sur la situation de l’UMP, François Fillon a montré du doigt le "scandale financier" et "des comportements contraires aux valeurs qu’elle défend" qui menacent l’UMP, comme le relate Le Figaro. L’ancien premier ministre a remercié les centaines de militants locaux du parti pour leur fidélité "malgré l’atmosphère fétide qui souffle sur le parti politique, malgré les calomnies et la boue".
"La politique ça ne sert pas à se servir, la politique ça sert à améliorer la vie des gens", a affirmé Fillon, membre du triumvirat qui gère provisoirement l’UMP. "Nous venons de connaître coup sur coup deux désastres : la défaite des Européennes, les scandales financiers. Ces évènements mettent l’UMP en danger", a-t-il estimé avant de poursuivre : "Ce qui est en cause aujourd’hui, ce n’est pas de savoir quelle personnalité va l’emporter, quelle écurie va tirer profit de cette crise. Ce qui est en cause aujourd’hui c’est l’existence d’une famille politique qui a été affaiblie par des comportements contraires aux valeurs qu’elle défend".
Le responsable a rappelé le rôle du triumvirat : "Alain Juppé, Jean Pierre Raffarin et moi-même avons accepté une mission temporaire, sous le contrôle vigilant du bureau politique, pour redresser notre famille". François Fillon s’est rendu en train à Cannes, où a eu lieu la réunion, alors qu’une polémique a éclaté jeudi sur certains de ses déplacements en jets ou en hélicoptères payés par l’UMP. "Je proposerai à la rentrée mon projet pour réduire les dépenses publiques", a-t-il affirmé, passant outre ce rôle collégial et a réfuté les pistes d’un programme personnel.
Son bras droit Eric Ciotti était présent à ses côtés, parmi les nombreuses grandes figures départementales UMP dont le nouveau maire de Cannes, David Lisnard. Christian Estrosi, le maire de Nice et candidat à la présidence de l’UMP, qui était assis au premier rang, s’est toutefois gardé de monter sur la tribune à la fin de la réunion pour la photo de famille.