Après sa mise en examen pour recel de violation du secret professionnel, corruption et trafic d’influence actifs, Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur TF1. Une intervention qui a suscité des réactions de toutes parts.
Après l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, les réactions fusent de toutes parts.
Dans son interview, l’ancien président a dénoncé "l’instrumentalisation politique d’une partie de la justice". En réaction à ses propos, le Syndicat de la magistrature (SM) l’accuse de "tenter de jeter le discrédit". Dans un communiqué, le SM annonce que Sarkozy "persiste à tenter de jeter le discrédit sur ceux dont la profession est de rechercher la manifestation de la vérité", en référence au juge classé à gauche, précisant qu’"un juge, même syndiqué, n’en est pas moins impartial". "L’amalgame entre la critique par un syndicat, personne morale, d’une politique menée et l’action d’un magistrat directeur d’enquête, dans le cadre de ses fonctions", déplore le syndicat.
Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, a quant à lui affirmé que "C’est un homme qui a réagi avec beaucoup de sang froid et beaucoup de détermination. On peut comprendre qu’il ait à l’égard des deux magistrates qui instruisent contre lui - et à charge - des sentiments peu amènes. Nous aurons une procédure. Je pense que nous aurons 64 millions de témoins. Nous allons avoir, nécessairement et je le souhaite, une sorte de cour d’assises populaire parce que chacun voudra savoir. Derrière l’homme, il y a la personnalité du président et vous n’empêcherez pas les électeurs français de vouloir tout savoir pour savoir s‘ils se sont trompés. Je pense profondément que ce soir, ils ont le sentiment qu’ils ne se sont pas trompés, que la personnalité est bien celle-là, que c’est un homme d’autorité".
Quant au président PS de la Commission des lois, Urvoas, il a affirmé avoir trouvé "Nicolas Sarkozy comme on le connaît c’est-à-dire avec du culot, une capacité à tenter de détourner l’attention, avec une envie d’instiller le doute, bref à mener une offensive. Il nous parle de dossiers auxquels nous n’avons pas accès. Il critique une magistrate pour parler de la magistrature, pour nous dire un quart d’heure après qu’il fait confiance à la justice dans l’affaire Bygmalion. J’ai trouvé cela assez offensif mais au final assez peu cohérent".