Après l’annonce de la mise en examen de l’ex-président de la République, Nicolas Sarkozy, les réactions demeurent plutôt mesurées, principalement à droite qui dénonce un "acharnement".
Depuis des semaines, l’étau se resserrait autour de Nicolas Sarkozy. Mais son placement en garde à vue mardi matin dans le dossier de trafic d’influence présumé crée des vagues dans le monde politique. À droite, on appelle au respect de la présomption d’innocence.
Il faut dire que la droite se veut prudente et joue l’apaisement en limitant les réactions à chaud. D’ailleurs, des consignes de réserve et de pondération ont été passées au bureau politique de l’UMP, la veille, sur ce sujet, selon Le Figaro. Les tweets d’encouragement et d’amitié affluent ainsi en ce mercredi matin. Alain Juppé apporte son soutien à l’ancien président, rappelant qu’ "il est bien sûr présumé innocent" et espérant que "sa défense montrera son innocence".
Sans s’exprimer personnellement, François Fillon a envoyé sur le plateau d’i-Télé, ce mercredi 2 juillet, son bras droit, le député Jérôme Chartier, pour "apporter son soutien" et "redire son amitié" à M. Sarkozy. "Je suis venu ce matin pour vous dire que je crois en l’innocence de Nicolas Sarkozy", a ainsi déclaré le député du Val-d’Oise.
Invité également d’i-Télé, le député UMP Georges Fenech minimise l’évènement. Pour lui, "il s’agit d’une simple phase procédurale", dit-il. "C’est la simple appréciation personnelle de deux juges d’instruction, il ne faut pas faire de catastrophisme".
L’ex-ministre Bruno Le Maire a tenu à lui adresser un message "de soutien et d’amitié". Invité de RTL, le député et candidat à la présidence de l’UMP a notamment mis l’accent sur les écoutes dont M. Sarkozy a fait l’objet : "Cette affaire de justice peut devenir une affaire d’Etat", prévient-il.
Concentrant le présumé retour de Sarkozy, tous estiment que l’ancien chef d’Etat peut parfaitement se présenter à la présidence de l’UMP.
Evidemment, cette garde à vue arrive au mauvais moment pour sa propre image et pour celle de l’UMP, qui n’avait pas besoin de cela, tant le parti est déjà traversé par de nombreuses affaires et rivalités internes (affaire Bygmalion, démission de Jean-François Copé...).