Le rapport "Quelle France dans dix ans ?" n’a pas tenu ses promesses au vu de la réaction de Manuel Vals qui s’est dit "déçu". D’après Les Echos, le document se résume à une prédiction de la faillite de la France.
La publication sur Internet du rapport de Jean Pisani-Ferry "Quelle France dans dix ans ?" n’a pas rencontré l’effet escompté, à en croire la réaction du premier ministre qui s’est exprimé sur le sujet : "Je suis déçu" a déclaré Manuel Valls lors du séminaire qui s’est tenu hier à l’Elysée.
C’est la perspective pris par le rapport qui a particulièrement désenchanté le locataire de Matignon : "Notre horizon, c’est dix jours, dix semaines, dix mois, dix ans c’est loin !" a-t-il déclaré, ayant attendu davantage de propositions directement opérationnelles. Une impression partagée dans les milieux politiques et médiatiques. Certains de nos confrères font parler les sentiments : "Rien de neuf sous le soleil" ou "peu d’aspérités dans ce travail d’un an qui a mobilisé des centaines de personnes" peut-on lire un peu partout.
La vertu principale de ce document, d’après Les Echos, se résume par une litanie de la faillite prochaine de la France. Ou encore, la course effrénée vers la mondialisation ou l’ambiance de réforme permanente dans laquelle vivent les français alors que l’extérieur les juge apathiques. Des reproches peuvent être également adressées aux conclusions du rapport, Jean Pisani-Ferry ayant visiblement joué la carte de la prudence en évitant d’aborder les sujets classiques comme le SMIC jeunes et le temps de travail.
Dans L’Express, l’auteur du rapport livre de sa vision de l’évolution de la forme du gouvernement en France : "Les pays européens convergent vers un format de gouvernements de 16 ministres. C’est le cas en Allemagne, en Italie, en Espagne. C’est aussi le cas actuellement en France. Il faut maintenir ce nombre et, de plus, arrêter de modifier les périmètres ministériels à chaque remaniement" selon lui.