Avec la victoire du Front National aux élections européennes, le paysage politique français et européen est appelé à changer. Le premier ministre déplore un « choc, un séisme ».
Bien que les résultats des élections européennes ne soient pas encore connus, Manuel Valls a tenu à s’exprimer ce dimanche. Il reconnait le "score médiocre des partis de gouvernement, tout particulièrement de la majorité et de la gauche". Il estime alors que « ce scrutin est plus qu’une nouvelle alerte, c’est un choc, un séisme ». Lui d’évoquer que « C’est un moment très grave pour la France et pour l’Union européenne (…) Vous avez exprimé un profond scepticisme (…) une crise de confiance, une colère qui rejaillit aussi sur l’adhésion au projet européen ».
Dans une allocution enregistrée, le locataire de Matignon s’est adressé aux électeurs français en annonçant que les résultats découlent d’"une crise de confiance, une colère qui rejaillit aussi sur l’adhésion au projet européen". "Vous avez exprimé un profond scepticisme", a-t-il lancé.
Avec la montée du FN, qui est désormais le 1er parti de l’opposition, le premier ministre concède que "Nous devons faire preuve de courage car la France doit se réformer. Cela fait trop longtemps, gauche et droite confondues, que l’on évite de traiter les choses en profondeur".
Pour sa part, l’ancien premier ministre a également appelé l’Europe à changer. "Après un tel choc, l’Europe doit changer", note-t-il sur son compte Twitter.
Du côté de l’UMP, les réactions ne se sont pas faites attendre
Nathalie Kosciusko-Morizet, estime que "la droite doit se réformer" et ce, "avec le centre". "C’est ensemble que nous pourrons constituer l’alternative à une gauche qui désespère les Français, et une extrême droite qui prospère sur ce désespoir", assène l’ancienne ministre UMP.
Pour sa part, Fillon estime que "L’UMP est atteinte dans sa crédibilité".
Jean-François Copé voit dans ce scrutin "L’expression d’une gigantesque colère des Français". Pour ce tenor de l’UMP, « l’extrême droite ne fait des scores importants que quand la gauche est au pouvoir », mais l’ "UMP est la seule qui peut enrayer la montée du front national".
L’extrême droite jubile et lance des réclamations
Marine le Pen se réjouit de leur victoire et demande la dissolution de l’assemblée nationale. Pour elle, "Le Premier ministre a pris ses responsabilités, il s’est engagé dans cette bataille, il a mis presque son poste en jeu en ayant une action volontaire dans le cadre de cette campagne", il doit alors en "assumer les conséquences".
Son parti a également demandé la démission du premier ministre qui n’a pas tardé à réagir : « Je continuerai à vos cotés », dans des propos rapportés par Le Figaro.