Depuis 2004, la proportion de la population favorable à l’appartenance de la France à l’Union Européenne a baissé de 16 points, passant de 67% à 51%, d’après un récent sondage du CSA.
A l’entame du scrutin du 25 mai, seuls 9% des français estiment que l’appartenance de leur pays à l’Union Européenne est une " très bonne chose ", 42% considèrent que c’est " plutôt une bonne chose ". Les avis favorables représentent ainsi au total 51%, contre 52% en 2013 et 67% en 2004, lorsque dix pays supplémentaires ont rejoint officiellement l’UE.
Parmi les plus europhiles, on distingue notamment les sympathisants du MoDem qui sont 81% à se prononcer pour cette affiliation, contre 79% chez l’EELV, 73% chez les socialistes et 63% chez les sympathisants de l’UMP, d’après un sondage CSA relayé par Le Point.
Sur un critère socioprofessionnel, il a été soulevé que les cadres (78%) et les retraités (62%) sont beaucoup plus attachés à cette union tandis que d’un point de vue générale, seule une fine frange de la population, 18%, s’estime actuellement être en confiance par rapport à ce partenariat politico-économique. Les " enthousiastes ", quant à eux, représentent seulement 2% des interrogés.
En 2004, ceux qui se disaient " enthousiastes " et " confiants " à l’égard de l’UE constituaient 46% des sondés, rappelle l’Institut, expliquant cette baisse par " l’enlisement de la crise et le déclenchement de celle des dettes souveraines ".
A l’approche des Européennes, la méfiance de la population est beaucoup plus prononcée. Le sondage révèle en effet que 28 % de la population jugent plutôt " mauvaise " cette appartenance à l’UE. Une autre proportion constituant 10 % de l’échantillon représentatif estime même que c’est " une très mauvaise chose ".
Parmi les plus sceptiques, il y a les ouvriers - chez qui la part des favorables ne représente que 30% - ou encore les sympathisants du Front de gauche (46%) et ceux du FN (80%).
Le sondage a été réalisé du 22 au 24 avril par Internet auprès d’un échantillon représentatif de 1 048 personnes de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.