Aujourd’hui marque le centième jour de présidence pour François Hollande. Le chef de l’Etat est actuellement malmené par l’opposition et la publication d’un mauvais sondage.
Le 6 mai dernier, le socialiste François Hollande remportait le second tour de l’élection présidentielle face au président sortant Nicolas Sarkozy. Actuellement en vacances au Fort de Brégançon, le président se prépare à une rentrée politique marquée par la crise syrienne.
Un thème sur lequel il subit les attaques de la droite. La semaine dernière, Nicolas Sarkozy est sorti de son silence pour dénoncer la gestion de ce dossier par le socialiste, accusé "d’immobilisme". Aujourd’hui, c’est François Fillon, ancien chef du gouvernement qui l’a exhorté à se rendre à Moscou pour tenter de convaincre Vladimir Poutine de ne plus soutenir Bachar-al-Assad. Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP a quant à lui dénoncé "l’inertie de la diplomatie française".
Autres dossiers que le chef de l’Etat devra prendre à bras le corps en priorité : le chômage qui atteint des niveaux records et la menace de récession qui attend l’économie française, selon la Banque de France. Globalement, la période d’état de grâce suivant une élection semble toucher à sa fin pour François Hollande.
Un dernier sondage, le premier négatif pour le président de la République, rapporte que 54% se déclarent "mécontents" de l’action du président et se disent sceptiques sur sa capacité à affronter la crise (Sondage Ifop publié samedi pour le Figaro). Néanmoins, l’Elysée pourra se rassurer en notant qu’ils sont 57% à estimer que François Hollande tient jusque là ses engagements de campagne.Le Figaro estime que "le doute s’installe" sur la présidence Hollande, alors que le Monde considère que "le président normal" doit apporter davantage de cohérence à son action.
Certains mesures appliquées par le président remportent l’adhésion d’une majorité des Français : 82% des sondés approuvent la diminution des revenus du président et du gouvernement, 75% se félicitent de l’accélération du retrait des forces combattant en Afghanistan et 71% se réjouissent du retour à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. L’encadrement des loyers est également salué par 68% des Français. L’augmentation de 2% du SMIC et le recrutement d’un millier d’enseignants en primaire satisfait également la population.
Les sondés sont en revanche plus mitigés sur la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires ou encore la fiscalité sur les droits de succession.