Blocage au port, stations-services à sec, cantines scolaires et crèches fermées, ramassage des ordures au compte-goutte, voire à l’arrêt… Bref, la ville de Marseille tourne aujourd’hui au ralenti du fait de la prolifération des mouvements sociaux contre le projet de réforme des retraites.
Depuis près de trois semaines, le port marseillais est bloqué pour cause de grève des dockers protestant contre la réforme portuaire, plus largement contre la réforme des retraites. A ce jour, on dénombre au moins une soixantaine de bateaux à être restés en rade ou bloqués à quai.
Depuis quelques jours, la ville croule sous les ordures en raison de la grève des éboueurs. Aucun camion à ordures dans 12 arrondissements sur 16 ne circule.
Ce week-end, des matchs de football amateur ont aussi été annulés suite à la grève des gardiens des stades.
Hier, au moins 207 cantines scolaires sur 316 étaient fermées, de même que la moitié des 58 crèches de la ville.
Aujourd’hui, les commerçants s’estiment les plus durement touchés par la montée de la contestation sociale. Selon leurs estimations, le manque à gagner lié à la grève au port pourrait atteindre entre 1 et 2 millions d’euros par week-end.
Cette semaine, la situation risque de se détériorer avec l’entrée en scène des agents de la Régie des transports. Des blocages des voies, notamment des tunnels, sont prévus.
" Les tunnels urbains que nous avons épargnés jusque-là seront bloqués cette semaine ", a prévenu Patrick Rué, porte-parole de la Régie des transports marseillais.
Selon le patronat local, la facture de la grève s’élève à 600 millions d’euros, dont 40 millions pour les PME.