Le leader d’Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit, a accusé vendredi Nicolas Sarkozy et François Fillon d’avoir fait pression sur Georges Papandréou, assurant qu’ils avaient conditionné l’aide française à la Grèce au respect par Athènes de contrats d’armement souscrits avec Paris.
PARIS (AFP) - Le leader d’Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit, a accusé vendredi Nicolas Sarkozy et François Fillon d’avoir fait pression sur Georges Papandréou, assurant qu’ils avaient conditionné l’aide française à la Grèce au respect par Athènes de contrats d’armement souscrits avec Paris.
De "basses polémiques dénuées de tout fondement" : c’est ainsi que Matignon a répondu vendredi à Daniel Cohn-Bendit, qui a accusé Nicolas Sarkozy et François Fillon d’avoir conditionné l’aide de la France à la Grèce au respect de contrats d’armement souscrits avec Paris.
"L’heure est suffisamment grave pour ne pas perdre de temps avec de basses polémiques dénuées de tout fondement", a-t-on répondu dans l’entourage du Premier ministre sollicité par les agences de presse.
"J’ai rencontré M. Papandréou la semaine dernière. J’étais à Athènes. Je le connais depuis longtemps", a expliqué l’eurodéputé lors d’une conférence de presse à Paris sur l’avenir du mouvement écologique, en relatant ce qu’il a présenté comme sa conversation avec le chef du gouvernement grec.
"C’est quand même incroyable la manière dont les Merkel et Sarkozy de ce monde traitent un Premier ministre grec", s’est-il exclamé.
"Dernièrement, M. Papandréou, qui était au sommet de l’Otan, est passé par Paris. A Paris, il y a un certain M. Fillon et un certain M. Sarkozy", a poursuivi M. Cohn-Bendit.
"Ils les a rencontrés. M. Fillon et M. Sarkozy ont dit à M. Papandréou : +Nous allons lever des sommes pour vous aider, mais vous devez continuer à payer les contrats d’armement qu’on a avec vous, signés par le gouvernement Caramanlis+", a assuré le leader Verts au Parlement européen.
"Depuis ces trois mois, il y a eu plusieurs milliards de contrats d’armement qu’on a obligé la Grèce à confirmer, a-t-il poursuivi. Des frégates françaises - 2,5 milliards - que doivent acheter les Grecs ; il y a des hélicoptères, il y a des avions, il y a des sous-marins allemands".