Le Président de la République a fait le bilan des effets positifs des mesures de soutien à l’économie prises depuis un an face à la crise financière internationale.
Il était accompagné par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, le ministre chargé de la mise en oeuvre du plan de Relance, Patrick Devedjian, et le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, régional de l’étape avec son collègue des anciens combattants, Hubert Falco.
Point sur le plan de relance
Selon l’Elysée, 27,7 milliards d’euros ont ainsi été injectés à ce jour dans l’économie, soit 84% des sommes mobilisées : 7,0 milliards d’euros de crédits budgétaires ; 13,3 milliards d’euros remboursés aux entreprises au titre des mesures fiscales ; 932 millions d’euros de réduction d’impôt sur le revenu pour 5,1 millions de ménages ; 2,1 milliards d’euros investis par les entreprises publiques ; 3,8 milliards d’euros versés aux collectivités locales.
Quant aux mesures de soutien aux banques, elles ont permis affirme l’Elysée un financement bancaire de l’économie plus dynamique en France que dans le reste de la zone euro. "De septembre 2008 à septembre 2009, les encours de crédit aux ménages et aux entreprises ont crû de 1,7% en France, alors qu’ils reculaient de 0,2% en zone euro", souligne la présidence. "Ces dispositifs ont évité que l’économie française ne connaisse une récession bien plus sévère au cours de l’hiver 2008 et ont contribué à la reprise observée sur période récente - croissance de +0,3% au troisième trimestre 2009 après +0,3% au deuxième", ajoute-t-elle.
Chômage en hausse
Les mesures de soutien de l’emploi n’ont en revanche pas permis jusqu’ici d’enrayer la montée du chômage, même si l’Elysée relève que cette dégradation a été moins importante en France que chez ces principaux partenaires. Le nombre de demandeurs d’emploi a ainsi encore augmenté de plus de 50.000 personnes en octobre par rapport à septembre et l’augmentation a été de 25% sur un an. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail a dépassé les 9% de la population active au deuxième trimestre, alors qu’il était tombé à 7,2% en avril 2008.
Les banques ont remboursé 13,45 milliards d’euros sur les fonds propres que leur avait prêtés l’Etat pour faire face à la crise financière. "Non seulement, ce plan n’a rien coûté au contribuable, mais au contraire, il a rapporté à l’Etat", fait valoir l’Elysée, une démarche pourtant contestée par la gauche qui reproche notamment au gouvernement de ne pas être entré au capital de ces établissements en échange des prêts consentis.