La Cour criminelle de Nouakchott a commencé à délibérer sur l’affaire de l’assassinat de quatre touristes français fin 2007 en Mauritanie dont sont accusés trois jeunes Mauritaniens, affiliés à Al-Qaïda, qui risquent la peine de mort, a-t-on appris de source judiciaire.
NOUAKCHOTT (AFP) - La Cour criminelle de Nouakchott a commencé à délibérer sur l’affaire de l’assassinat de quatre touristes français fin 2007 en Mauritanie dont sont accusés trois jeunes Mauritaniens, affiliés à Al-Qaïda, qui risquent la peine de mort, a-t-on appris de source judiciaire.
"La Cour s’est retirée pour une délibération. Le verdict est attendu à la mi-journée", a déclaré cette source judiciaire à l’AFP.
Avant de se retirer, la cour criminelle de Nouakchott avait auditionné Dahoud Ould Septi (bien Septi), le dernier des dix prévenus présents à ce procès ouvert le 16 mai dans la capitale mauritanienne, selon la même source.
Lundi, le procureur de la Cour, Yaghoub Ould Ahmed, avait requis la peine de mort contre les trois assassins présumés des touristes français, Sidi Ould Sidna, 22 ans, Maarouf Ould Haiba, 28 ans, et Mohamed Ould Chabarnou, 29 ans.
Tous trois ont plaidé non coupable. Ils sont accusés d’avoir attaqué, le 24 décembre 2007, un groupe de touristes français, près de la ville d’Aleg, dans le sud-est de la Mauritanie.
Quatre touristes -trois d’une même famille et un proche- avaient été tués froidement. Un cinquième avait survécu à ses blessures, mais ce septuagénaire avait perdu, dans l’attaque, deux de ses fils, son frère et un ami.
Au total, 12 hommes de nationalité mauritanienne sont jugés pour l’assassinat des Français.
Le procureur a requis 12 ans d’emprisonnement à l’encontre de six d’entre eux, dont deux hommes en fuite, jugés par contumace. Une peine de deux ans de prison a été demandée à l’encontre des trois autres.
L’assassinat des touristes français, à la veille de Noël, avait été suivi, trois jours plus tard, de la mort de militaires mauritaniens au cours d’une attaque dans le nord du pays.
Depuis, la Mauritanie a été le théâtre de différentes attaques, assassinats et enlèvements d’Occidentaux revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).