Le préfet du Gard, Hugues Bousiges, a interdit vendredi un "apéro géant" annoncé pour le samedi 15 mai sur le parvis des arènes de Nîmes, compte-tenu, justifie-t-il, des troubles à l’ordre public que présente ce type de rassemblement.
MONTPELLIER (AFP) - Le préfet du Gard, Hugues Bousiges, a interdit vendredi un "apéro géant" annoncé pour le samedi 15 mai sur le parvis des arènes de Nîmes, compte-tenu, justifie-t-il, des troubles à l’ordre public que présente ce type de rassemblement.
Dans un communiqué, la préfecture souligne que "selon les dernières indications recueillies, plusieurs milliers de personnes étaient susceptibles de participer" à cet évènement.
Or ses initiateurs "n’ont prévu ni service de sécurité ni service de santé, ni service d’ordre pour encadrer cette manifestation. Ils n’ont prévu aucune mesure garantissant l’hygiène et la salubrité publique sur le site", souligne le préfet.
M. Bousiges rappelle que le 15 mai se déroule aussi la feria d’Alès, rassemblant plusieurs milliers de personnes.
La concomitance des deux évènements ne permet pas aux services de l’Etat de garantir les conditions normales de sécurité pour les participants, assure-t-il, ajoutant que "compte-tenu des troubles à l’ordre public", il a "décidé de prendre un arrêté d’interdiction de cette manifestation".
Des apéros géants ont déjà rassemblé quelque 4.000 personnes à Rennes en mars, plus de 7.000 à Brest en avril, et les invitations se multiplient sur le réseau Facebook.
A Paris, un événement baptisé "Record du plus grand apéro de France à Paris" a été lancé pour le 23 mai, provoquant une mise en garde de la préfecture de police.
Un nouvel apéro géant est prévu à Nantes le 12 mai après celui de novembre, qui avait réuni quelque 3.000 fêtards. La police avait dénombré alors une cinquantaine de comas éthyliques.
C’est aussi le 12 mai qu’est prévu un apéro géant à Montpellier, interdit par la préfecture de l’Hérault.
Toutefois, l’évènement risquant d’attirer plusieurs milliers de personnes, la Ville a décidé de s’organiser dans le but "de garantir la sécurité des personnes et des biens", avec notamment des arrêtés d’interdiction de circuler et de stationner dans le secteur concerné, ainsi que d’interdiction de vente, de consommation et de transport de boissons alcoolisées.
Elle s’organise aussi pour assurer le gardiennage des entrées des immeubles privés situés sur le site, et l’installation de toilettes et de containers à verre.
La Ville n’entend cependant pas "assumer la co-responsabilité" de cette manifestation alors que les Verts-Europe Ecologie de Montpellier lui avaient proposé d’en être co-organisatrice.
Les Verts-EE considèrent que l’interdiction "pure et simple" de l’évènement par la préfecture n’est "pas la réponse adaptée". "Nous sommes face" aujourd ?hui, "à de nouvelles formes de mobilisation : il faut y apporter un regard neuf et trouver les solutions les mieux adaptées", estiment-ils.
