De grosses chutes de neige se sont abattues hier après-midi sur la région Ile-de-France, paralysant l’ensemble des réseaux de transports routiers, ferroviaires et aériens.
Hier après-midi, d’importantes quantités de neige sont tombées dans la région parisienne, semant la pagaille dans les transports. Une couche de neige de onze centimètres d’épaisseur a été enregistrée à Paris, un record jamais atteint depuis 1987, selon Météo France.
A Paris, la tour Eiffel s’est revêtu de son épais manteau blanc et a d’ailleurs été fermée au public. La Mairie de Paris a aussi interdit l’accès des parcs et cimetières.
Jusqu’aux heures tardives de la nuit, la circulation dans toute la région était au ralenti, voire paralysée. Le service d’informations routières affirme avoir enregistré plus de 400 kilomètres de bouchons cumulés sur l’ensemble de la région Ile-de-France, un record absolu. La quasi-totalité des réseaux de bus étaient paralysés, rapporte la RATP. De plus, plusieurs milliers d’automobilistes étaient aussi bloqués de longues heures dans leurs voitures, comme en 2003, selon le centre régional d’information et de coordination routière (CRICR).
Plusieurs lignes de métro, de RER et de trains de banlieue ainsi que l’ensemble du réseau Transilien étaient aussi fortement perturbées, voire momentanément interrompues.
Dans plusieurs départements d’Ile-de-France, les communes ont dû réquisitionner des gymnases pour abriter les "naufragés de la route" qui n’ont pu regagner leurs domiciles. Environ 2.600 d’entre eux ont été accueillis au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), situé sur le plateau de Saclay (Essonne). Le ministère de l’Intérieur a mobilisé quatre hélicoptères pour venir en aide aux éventuelles personnes en détresse. Quelque 5.000 gendarmes et policiers, dont 2.000 en Ile-de-France ont été déployés pour faciliter la circulation.
Les intempéries ont aussi désorganisé les transports aériens. A l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, des milliers de passagers étaient bloqués et une centaine de vols ont été annulés hier soir. "Il y a des difficultés, mais il n’y a pas de pagaille générale", a tenu à rassurer Brice Hortefeux, n’excluant pas d’éventuels risques de verglas jeudi dans la matinée. Le retour à la normale devrait intervenir dans le courant de la journée.
