La France est prête à baisser ses prévisions de croissance pour 2012. L’initiative de l’Allemagne d’amoindrir les siennes a mis la pression sur Paris d’autant plus qu’il a reçu un avertissement de l’Agence de notation Moody’s.
La France envisage de réviser à la baisse ses prévisions de croissance 2012 dont le taux est actuellement estimé à 1.75%, un chiffre exagéré si l’on tient compte des difficultés endurées par le marché. D’ailleurs, le pays vient de recevoir un avertissement de l’Agence de notation Moody’s.
Face à l’initiative allemande qui a réduit sa croissance pour 2012 avec un taux de 1% au lieu de 1.8%, la France devrait en faire autant. Et François Baroin a parlé d’une révision à la baisse de l’ordre de 0.25% soit 1.5%, lors de son intervention su France 2 mardi. Hier, le gouvernement a même annoncé : "Nous savons que nous sommes au-dessus du consensus des économistes, et nous sommes prêts à nous adapter et à prendre les mesures budgétaires nécessaires, comme l’ont fait les Allemands". Selon un haut fonctionnaire, "Nous ne devons pas prendre le risque d’envoyer un signal trop négatif qui pourrait affecter la confiance des ménages et casser une croissance qui pour le moment n’est pas si mauvaise", rapporte Le Figaro.
Les hauts responsables français ont récemment affiché leur détermination à aller de l’avant. "Le laxisme budgétaire est désormais révolu, et c’est toute notre nation qui doit consentir des efforts si elle veut protéger sa souveraineté politique, économique, mais aussi sociale", a déclaré le Premier ministre lors du congrès de l’Union Professionnelle Artisanale (UPA).
Pour le moment, aucune déclaration officielle n’a été faite, mis à part les propos de Merkel qui se plaint que "les français ne bougent pas d’un iota » alors que le sommet européen aura lieu le 23 octobre et le G20 les 3 et 4 novembre. « Il serait absurde de trancher avant" a affirmé une source gouvernementale.