Les auteurs de la fusillade sanglante qui a coûté la vie jeudi dans le Val-de-Marne à une policière municipale de 26 ans, dont les obsèques doivent être célébrées mercredi, étaient toujours activement recherchés vendredi.
CRÉTEIL (AFP) - Les auteurs de la fusillade sanglante qui a coûté la vie jeudi dans le Val-de-Marne à une policière municipale de 26 ans, dont les obsèques doivent être célébrées mercredi, étaient toujours activement recherchés vendredi.
Cinq autres personnes ont été blessées, dont une grièvement, dans ces échanges de coups de feu.
Nicolas Sarkozy a confirmé vendredi dans le Lot-et-Garonne qu’il se rendrait mercredi aux obsèques de la policière et promis des "résultats" pour retrouver ses "assassins".
Mère d’un bébé de 14 mois, "Aurélie pensait arriver pour un banal accident de la circulation. Elle s’est fait abattre comme un chien", a précisé le maire UMP de Villiers-sur-Marne, Jacques-Alain Bénisti, ajoutant que la voiture municipale portait les impacts d’une "quarantaine de balles".
"Un tel crime doit être puni, devant une telle violence la société ne doit montrer aucune faiblesse", a dit vendredi le Premier ministre François Fillon, après avoir observé une minute de silence à sa mémoire, lors de l’inauguration d’un commissariat du Val-d’Oise.
Jeudi matin, quatre à cinq malfaiteurs lourdement armés circulant en fourgonnette sur l’A4 ont ouvert le feu sur des automobilistes et des policiers qui étaient à leurs trousses, avant d’arriver à Villiers-sur-Marne, où ils ont pris pour cible des policiers municipaux et réussi à prendre la fuite.
Ils sont partis en direction de la Seine-Saint-Denis après avoir incendié leur fourgonnette et changé deux fois de véhicule.
Une automobiliste de 59 ans, touchée à un poumon par une "balle perdue", selon les mots d’un enquêteur, restait vendredi hospitalisée dans un état grave à la Pitié-Salpêtrière à Paris, d’après une source policière. Les autres blessés, parmi lesquels figurent deux policiers, sont légèrement atteints.
Un homme qui se trouvait à proximité du lieu de la fusillade à Villiers-sur-Marne a été interpellé jeudi et placé en garde à vue à Paris.
Connu des services de police pour "de petites infractions", il était toujours interrogé par les enquêteurs vendredi, a-t-on appris de source judiciaire. "Il s’agit de vérifier son emploi du temps", a-t-on précisé.
De source proche de l’enquête, on indiquait que son rôle serait secondaire.
Selon le maire de Villiers, un des malfaiteurs aurait été blessé par balles par le collègue de la policière tuée, ce qui pourrait constituer une piste pour les enquêteurs. "On n’a aucune certitude sur ce point", a commenté une source policière.
Chez les forces de l’ordre, l’ampleur de la fusillade continuait de susciter stupeur et consternation. "C’est une équipe de furieux et heureusement des gens comme ça il y en a pas trop", souligne un enquêteur haut gradé.
"Les policiers sont fortement marqués" et ont reçu l’assistance de psychologues, selon une autre source policière.
D’après des sources proches du dossier, les enquêteurs n’excluent pas d’avoir affaire à une équipe de braqueurs de distributeurs automatiques de billets de banque (DAB) à l’origine de plusieurs attaques à l’explosif ces derniers mois en région parisienne.
Des explosifs auraient été retrouvés dans la fourgonnette abandonnée par des malfaiteurs, selon le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux.
La brigade criminelle est saisie de l’enquête.
