Une pagaille en vue dans les aéroports. Les contrôleurs aériens annoncent une grève de 48 heures à partir de ce mardi soir.
Soutenus par l’intersyndicale CGT-CGC-FO-Unsa/Iessa-Unsa/Icna, ils protestent contre le regroupement de leurs métiers.
" De fortes perturbations du trafic aérien sont attendues sur l’ensemble du territoire français ", indiquela Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Environ 20% des vols de l’aéroport de Roissy et 50% de ceux d’Orly devront être annulés. Des annulations qui ne seront pas sans conséquence en cette période de départs en vacances. Des centaines de passagers en seront ainsi pénalisés.
Les aiguilleurs du ciel ont décidé d’aller en grève car ils craignent un " démantèlement " de la DGAC suite à une réorganisation du contrôle aérien européen. En effet, l’Union européenne (UE) projette de mettre en place un nouveau système de gestion commune pour l’ensemble du contrôle aérien européen. La réforme prévoit, entre autres, la création d’un bloc commun dit " d’Europe centrale " qui regroupera la France, l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Alors que jusqu’ici, chaque contrôle aérien des 27 pays de l’UE fonctionnait avec son propre système de gestion indépendante.
Le gouvernement s’était engagé en février à préserver le statut des contrôleurs aériens comme étant des personnels à part entière de la DGAC. Ce qui n’a pas suffi pour apaiser les doutes des syndicats. Ils craignent en particulier une " externalisation " de toutes les autres fonctions que le contrôle aérien.
Toutefois, le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), majoritaire, ne prendra pas part à la grève. Selon cette fédération syndicale, il serait inutile de contester alors que le projet a été accueilli favorablement dans les cinq autres pays du futur bloc commun.
Par ailleurs, Météo France annonce aussi de gros orages pour ce mardi soir. Des perturbations météorologiques qui pourraient, elles aussi, affecter le trafic aérien.