A. GELEBART/20 MINUTES/SIPA
Cette vidéo a été enregistrée par une internaute toulousaine dans sa cage d’escalier. Les hurlements de la femme victime de violences conjugales ont réveillé l’auteure de ces images.
Il était aux alentours de 4 heures du matin samedi lorsque cette Toulousaine a été réveillée en sursaut. Et pour cause : des cris provenaient de l’appartement d’en dessous où vit un jeune couple. Les hurlements étaient émis par une jeune femme victime de violence conjugale. Accompagnée d’une voisine et de sa sœur enceinte de 7 mois, Sofia a tenté d’intervenir. Un homme a ouvert la porte en proférant des insultes. "Vous n’avez qu’à appeler la police, j’en ai rien à faire", avait-il lâché selon les propos de l’internaute repris par France info.
La Toulousaine, outrée par ces cris, a décidé d’enregistrer une vidéo qu’elle a diffusée sur Twitter. La police est arrivée sur place après un premier appel, mais les agents se sont contentés de réclamer une pièce d’identité. Après le départ des forces de l’ordre, les hurlements se sont intensifiés. L’auteure de la vidéo a donc rappelé la police, qui cette fois-ci, a refusé de retourner sur les lieux. Les autorités ont finalement réagi en voyant que le message de l’internaute a été retweeté plusieurs milliers de fois.
Coups & hurlements de femme pt 3 h : Mon voisin bat sa femme en toute impunité.
La police passe, et réclame juste 1 pièce d'identité et repart.
C'est normal ? #Toulouse #Bellefontaine. J'attends qu'il y ait un autre #féminicide @prefpolice @PrefetOccitanie @MarleneSchiappa ? pic.twitter.com/TCX8mDuJqO— Sofia OIO (@Sofiasept) 9 février 2019
Une source policière citée par franceinfo a confié que la police se serait rendue trois fois sur place, dont deux fois le matin et une autre l’après-midi. "A chaque fois, les policiers n’ont pas constaté de traces d’éventuelles violences conjugales. On est plus dans la dispute, face à des gens qui parlent fort", précise la même source sur les propos relayés par BFMTV. Face à cette scène de violence conjugale, Sofia a également été contactée par le cabinet de Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes. La Toulousaine affirme avoir transmis toutes les infos pour une action d’urgence. Selon l’auteure de la vidéo, la victime a refusé de porter plainte à la suite d’une proposition de prise en charge immédiate par une brigade envoyée au domicile du couple.
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