Photo d'illustration - CAPMAN/SIPA
Plusieurs établissements pénitentiaires ont subi des attaques. Des incidents ont été signalés dans les centres de Luynes, Valence, Toulon, Nanterre, Villepinte, Nîmes et Marseille.
À Luynes (Bouches-du-Rhône) et à Valence (Drôme), des véhicules ont été retrouvés calcinés sur les parkings des centres pénitentiaires. À Valence, un individu à trottinette aurait été aperçu en train de mettre le feu à des voitures devant l’établissement. À Toulon (Var), où la porte d’entrée de la prison a été la cible de tirs à l’arme automatique.
Quinze impacts de kalachnikov ont été repérés sur la porte de la prison. À Valence, un homme circulant en trottinette a mis le feu à plusieurs véhicules stationnés devant la prison. Même scénario à Luynes, où des voitures ont été incendiées. À Marseille, plusieurs voiture ont été réduits en cendres dans le 13e arrondissement, près de tags "DDFM" et "DDPM". Des informations non confirmées évoquent également des incidents similaires à Nanterre (Hauts-de-Seine), Villepinte (Seine-Saint-Denis) et Nîmes (Gard).
Des syndicats pénitentiaires signalent une recrudescence de découvertes de véhicules brûlés devant les prisons ces derniers jours. Un événement précurseur s’est produit dimanche soir à l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) à Agen (Lot-et-Garonne), où sept véhicules appartenant à des élèves et à un membre du personnel se sont enflammés, selon le procureur Olivier Naboulet. Les autorités privilégient la piste d’actions concertées. Selon une source proche de l’enquête citée par BFMTV, ces attaques seraient liées aux mesures prises contre les réseaux de trafiquants. Elles seraient une réponse directe à la politique de renforcement carcéral portée par le Garde des Sceaux.
La tension monte depuis l’annonce par Gérald Darmanin de l’ouverture de nouvelles structures pénitentiaires hautement sécurisées à Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe. Les travaux ont commencé et l’objectif est d’y envoyer une centaine de narcotrafiquants parmi les plus influents du territoire, d’ici juillet 2025. En réaction, les surveillants du centre de Toulon-La Farlède ont décidé mardi matin de bloquer l’entrée de l’établissement. Ils ont repris leurs fonctions après la visite de la direction, tout en maintenant un service réduit.