Une mère de famille de 32 ans a été arrêtée et placée en garde à vue hier pour avoir giflé l’enseignante d’histoire-géographie de son fils.
Déchaînement de violences mercredi au collège Jules-Verne de Buxerolles. Une enseignante d’histoire et géographie a été agressée en plein cours par la mère d’un élève de 4e. L’agression s’est déroulée au collège Jules-Verne de Buxerolles, près de Poitiers (Poitou-Charentes).
Cette mère de famille, accompagnée par son compagnon, s’est présentée dans l’établissement vers 10h. Une fois sur les lieux, le couple s’est dirigé dans la salle de classe où l’enseignante donnait un cours.
Sans attendre la fin des cours, ils se sont adressés directement à l’enseignante pour demander des explications à propos d’une remarque dans le cahier de correspondance de leur ‘fils’. Il y était écrit que le jeune garçon n’avait pas fait son devoir, et en plus, il aurait oublié d’apporter ses livres et cahiers de classe. Mais la discussion entre les parents et l’enseignante a vite dégénéré.
De source syndicale, la mère du collégien a giflé à plusieurs reprises l’enseignante et lui a donné des coups de pieds. Elle n’a porté qu’une seule gifle et un seul coup de pied, rapporte de son côté le rectorat de Poitiers.
Par précaution, la professeur a été conduite à l’hôpital pour effectuer ‘une simple visite de contrôle’ avant de rentrer chez elle en début d’après-midi. La mère de famille quant à elle a été arrêtée et placée en garde à vue.
Sans décolérer, elle aurait aussi giflé un policier et donné des coups de pied à un autre pendant sa garde-à-vue, selon le parquet de Poitiers. De source policière, la femme devrait être déférée au tribunal pour répondre des accusations de "violences sur fonctionnaire et violences sur agents de la force publique".
Par solidarité, les collègues de la professeur agressée ont cessé le travail, faisant valoir leur droit de retrait. Ils ont prévu de se réunir ce jeudi pour décider de la suite à donner à ces faits d’agressions et pour dénoncer le manque de surveillants dans cet établissement.
Dans un communiqué, le ministre de l’Education Vincent Peillon a déclaré que "de tels comportements inqualifiables n’ont pas leur place dans l’enceinte de l’école de la République et demande que la plus grande fermeté soit appliquée à l’encontre de leurs auteurs".
Il a exprimé "son soutien indéfectible" à l’enseignante et fait part de "sa plus vive indignation".
Face à la "gravité de ces actes", le ministre s’est engagé "à porter ces faits à la connaissance du procureur de la République, en application de l’article 40 du code de procédure pénale". Ce texte stipule que "le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner".
Source : Europe 1, Elle