Le 24 octobre dernier, le père A. officiait pour une messe télévisée, appelant à prier pour les victimes de violences sexuelles dans l’Église. Le souci c’est qu’en 2007, cet homme avait été condamné pour atteinte sexuelle sur mineur…
Le prêtre cocélébrait la messe pour l’émission ‘Le jour du Seigneur’ le 24 octobre, le jour même où les évêques de France annonçaient reconnaitre "la responsabilité institutionnelle de l’Église" quant aux violences sexuelles subies par des milliers de jeunes. C’est Libération qui a révélé les faits le vendredi 05 novembre, notent d’autres médias français comme Le Figaro.
Pendant la messe retransmise sur France 2 depuis Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), le père A. avait lu une intention de prière pour les victimes de violences sexuelles dans l’Église, a confirmé le producteur de l’émission, Thierry Hubert. Des fidèles du diocèse de Nancy qui connaissaient son passé avaient été choqués de l’avoir vu à la télévision dans ces circonstances. Libération a également précisé que cet ancien professeur au séminaire de Metz, avait été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour atteinte sexuelle sur mineur en 2007.
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L’évêque de Nanterre, de son côté, a affirmé que le père A. n’a commis aucun acte coupable dans son diocèse "mais cela a pu être très violent pour ceux qui le regardaient". Ainsi, il a pris la décision de lui retirer tout ministère jusqu’à nouvel ordre. "Il n’a plus le droit de célébrer la messe ni les autres sacrements, il n’est plus prêtre dans mon diocèse", a insisté l’homme d’Église.
L’évêque a précisé que dès qu’il avait pris la tête de l’évêché en 2018, il avait immédiatement présenté le cas de ce prêtre pédophile à la Commission nationale chargée d’évaluer les situations de prêtres qui ont commis des actes répréhensibles. En 2019, la commission avait estimé "qu’il pouvait exercer dans la mesure où il n’avait pas de ministère auprès des mineurs et que son curé était au courant et vigilant".
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