Souleyman, un lycéen de 17 ans hospitalisé à l’hôpital Lariboisière à Paris, est toujours plongé dans un coma profond. Il a été a été rué de coups par une quinzaine de jeune l’après-midi de mercredi dans le 13e arrondissement.
Il est 15 h quand le jeune Souleyman sort du lycée professionnel Jean-Lurçat où il est scolarisé en classe de première. Alors qu’il se rend à l’arrêt de bus tout proche, un coup d’une extrême violence s’abat sur sa tête. En espace d’un instant, une quinzaine de jeunes se ruent sur le lycéen pour le tabasser à coups de pied, de poing et de batte de base-ball, sans aucune rétention. Les témoins de la scène ont décrit une scène d’une rare violence. "J’ai juste eu le temps de voir un des jeunes lui donner des coups de pieds. On aurait dit qu’il voulait l’achever", indique un père de famille dans Le Parisien. En quelques minutes, Souleyman, flanché sur le sol, cesse de bouger, le crâne ouvert, tandis que les assaillants prennent la fuite. "Ils lui sont tombés dessus immédiatement, sans altercation préalable, ni échange d’injures ou de menaces. Ce qui semble accréditer la thèse d’un guet-apens. Ce jeune homme était manifestement attendu par ses agresseurs", fait remarquer le maire PS du 13e, Jérôme Coumet.
Tout porte à croire que le mobile de l’agression serait des conflits entre jeunes de bandes rivales. En effet, des bandes du quartier Glacière dans le 13e s’opposent depuis des années à celles de la rue Didot dans le 14e où habite le jeune Souleyman. Les premiers rapports ont indiqué que "l’altercation aurait été provoquée par le fait que le lycéen portait sur son sac à dos la mention de son quartier d’origine, le XIVe arrondissement voisin."
Ce genre d’altercation n’est pas un fait isolé à Paris. En 2009, la préfecture a totalisé 49 affrontements causés par des querelles entres bandes. Ainsi, dans un communiqué, le maire de la Capitale, Bertrand Delanoë a déploré l’augmentation régulière des faits de violence contre les personnes à Paris.