Un garçon de huit ans s’est pendu hier soir à Toulouse. Une banale dispute avec son petit frère durant laquelle son père s’est interposé en lui demandant de rejoindre sa chambre pour « mieux refléchir » serait à l’origine de ce passage à l’acte.
La famille de ce petit garçon est sous le choc. Hier vers 21 heures locales, un habitant du quartier toulousain Bagatelle a retrouvé son fils âgé à peine 8 ans, pendu dans sa chambre. L’enfant a été prié d’y rester jusqu’à ce qu’il se calme après une dispute avec son petit frère. Dans la famille, personne ne s’attendait à ce que les choses aillent se terminer aussi mal.
En voyant le corps inerte du petit garçon, le père a tenté de le réanimer, de même que les secouristes dépêchés sur les lieux aussitôt après la découverte macabre, mais il était déjà trop tard.
Très choqués par l’évènement, les autres membres de la famille ont dû être pris en charge par un psychologue. La police, pour sa part, a ouvert une enquête.
Le suicide chez l’enfant est un mal-être « considérés à tort comme des accidents », déplore le pédopsychiatre Boris Cyrulnik. Dans un rapport remis au secrétariat d’Etat à la jeunesse en septembre 2011, ce spécialiste avait estimé le nombre des enfants de moins de 14 ans qui s’adonnent au suicide entre 30 à 100 par an.
« 40 % des enfants pensent à la mort à l’école, tellement ils sont anxieux et malheureux », note le pédopsychiatre dans ce document en regrettant qu’on mette souvent sur le compte de « l’inconscience enfantine » un certains nombre d’actes qui sont pourtant de véritables « mises en danger volontaires ».
Alors que le suicide est considéré comme la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans, celui qui touche les enfants a toujours été un sujet de « déni ». Ce qui explique probablement le peu de chiffres publiés à ce propos jusqu’à ce jour.
Les derniers en date concernent en effet ceux de 2009. A l’époque, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait recensé 37 cas de suicide chez les enfants de cinq à 14 ans.
Sources : La Dépêche du Midi – Le Parisien- Le Figaro