Un bébé de six mois a été poignardé à mort par sa mère mardi 14 février. L’enquête devra déterminer s’il s’agit « d’un meurtre avec préméditation, passible de la perpétuité », ou bien « d’une impulsion violente et soudaine », précise l’Express. L’autopsie est prévue ce mercredi.
Une
femme âgée d’une trentaine d’années a commis l’irréparable mardi matin en infligeant des coups de couteau à Amelio, son bébé de six mois dans la petite ville de Roche-la-Molière. La mère a ensuite emmené l’enfant chez son voisin qui tentait vainement de le ranimer puis a appelé le père de celui-ci, avec qui elle était en instance de séparation. Au téléphone, elle disait «
qu’elle avait fait du mal » à Amelio et qu’elle «
partait en prison pour vingt ou trente ans », rapporte Jean-Daniel Regnauld, procureur de la République à Saint-Etienne.
Cette même source d’indiquer que la mère « paraissait calme, lucide, pas bégayante, pas alcoolisée » à l’arrivée des forces de l’ordre chez elle. « Elle a dit qu’elle était prête à s’expliquer », poursuit le procureur qui s’est rendu sur le lieu du drame. Son audition a commencé vers 16h30 au commissariat central de Saint-Etienne. Un psychiatre a entre autres évalué son état avant qu’elle ne fut placée en garde à vue.
En inspectant le domicile de cette trentenaire, les enquêteurs ont remarqué qu’elle avait déjà préparé ses affaires. Le moment où elle s’y est prise devrait ainsi déterminer si le meurtre du petit Amélio relevait d’un acte prémédité ou d’un geste impulsif isolé.
Entendu peu de temps après l’incident, le père de l’enfant, étudiant dans une école de la fonction publique, a indiqué aux enquêteurs que son ex-compagne avait déjà dans le passé des « problèmes psychiatriques ».
Cette mère de famille n’avait aucune ressource à part l’allocation qu’elle percevait pour la garde de son aîné, un enfant handicapé âgé de 10 ans. Au moment du drame, celui-ci était dans un centre spécialisé où il est pris en charge quatre jours par semaine.
Les habitants de Roche-la-Molière ne comprenaient pas les raisons qui ont poussé la mère à commettre de tel acte. « Elle paraissait proche de ses enfants. C’est incompréhensible et inimaginable. Elle avait sans doute des soucis personnels, mais elle n’avait pas l’air en difficulté », témoigne l’une de ses voisines.