La justice a indemnisé un jeune homme âgé de 25 ans écroué à Fleury-Mérogis durant quatre mois avant d’obtenir un non-lieu.
Sofiane s’est retrouvé en détention provisoire après avoir été accusé d’avoir volé un sac contenant 100 000 euros de bijoux à Paris. Il a été incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), mais a été remis en liberté. Il avait passé quatre mois passés derrière les barreaux, avant de bénéficier d’un non-lieu. La cour d’appel de Paris a reconnu le 5 novembre dernier que le jeune homme avait subi une détention provisoire abusive. En réparation de son préjudice, il a alors obtenu la somme de 16 000 euros.
L’affaire qui a valu au jeune homme sa détention remonte au 5 mars 2016. La fille d’un haut dignitaire tunisien avait déposé plainte au commissariat du 8e arrondissement à Paris après le vol de son sac à main dans le bar d’un hôtel. Alors que la jeune femme avait pris un verre avec une amie, le sac aurait disparu. Les enquêteurs du 1er district de police judiciaire (DPJ) chargé de l’enquête vérifient alors les enregistrements de vidéosurveillance des lieux de vol. Deux hommes ont été ciblés par les policiers, qui se sont basés sur des images filmées dans les couloirs de l’établissement. Leur comportement leur était suspect. "Au moment où les individus détectaient la victime et son amie, ils se séparaient".
Le 28 mars 2016, les deux "suspects", dont Sofiane, sont arrêtés sur les Champs-Elysées. Ils reconnaissent s’être rendus dans cet hôtel, le jour des faits, mais se disent étrangers au vol du sac et des bijoux. L’un des employés de l’hôtel qui a décrit un des voleurs présumés n’a pas reconnu les deux hommes, qui lui ont été présentés derrière une vitre sans tain. Sofiane et son ami sont écroués, avant d’être libérés au bout de quatre mois. Ils ont bénéficié d’un non-lieu.
En réparation de son préjudice, la justice a décidé d’indemniser Sofiane à hauteur de 16 000 euros. Le second "suspect" arrêté, en revanche, ne l’a pas été, car il avait refusé le prélèvement de son ADN et de ses empreintes, conduisant les autorités à ouvrir une autre procédure judiciaire.
(Source : Le Point)
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