Les trois tueries de Toulouse et Montauban sont entre les mains de la section anti-terroriste du parquet de Paris. L’enquête à été confiée à la direction centrale de la PJ et le plan Vigipirate a été activé au niveau écarlate. Même arme, même scooter, même mode opératoire : pour les enquêteurs, il n’y plus aucun doute et il est urgent d’intercepter le tueur au scooter qui a tué sept personnes en seulement une semaine.
Au lendemain de la fusillade qui a coûté la vie à une enseignant et trois enfants devant un établissement scolaire à Toulouse, "les policiers tentent d’identifier tous les points communs entre les meurtres des parachutistes de Toulouse et Montauban, les 11 et 16 mars derniers, et la tuerie de ce lundi dans le collège". Après une réunion de crise à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a confirmé hier soir que "la même personne" est responsable des trois séries de meurtres dans le Sud-Ouest.
Le président Nicolas Sarkozy a également déclaré que "la motivation antisémite semble évidente" à propos du tueur qui a perpétré une fusillade sanglante hier, devant une école juive de Toulouse et abattu ces derniers jours trois militaires dans cette ville et à Montauban.
"La piste néonazie étudiée"
Selon les premiers éléments, il semblerait que "le même scooter ait été utilisé à trois reprises". « Nous avons pu identifier une plaque d’immatriculation », assure une source policière à ce sujet.
L’arme, elle aussi, a été utilisée sur les trois scènes de crime. « C’est bien la même qui a servi les trois fois », assure-t-on au parquet de Paris. Un 11,43 mm, « qui n’est pas d’origine et qui a été trafiqué pour être transformé en arme automatique », poursuit une source policière. Un calibre « difficile à trouver et très prisé par les amateurs d’armes », précise un policier.
Quant au mode opératoire, il s’avère que c’est « le même à chaque fois. L’homme est déterminé et tue froidement », précise le parquet de Paris.
Selon Le Point, les enquêteurs privilégieraient désormais la piste "de trois militaires néonazis exclus en 2008 du 17e régiment de génie parachutiste de Montauban. Ces derniers s’étaient pris en photo devant un drapeau à croix gammée en faisant le salut nazi. L’un d’entre eux se serait déjà fait connaître des services de police", selon l’hebdomadaire