Illustration - DHOME/SIPA
Ce réseau aurait acheminé plus de 15 tonnes de drogues sur une période de deux ans.
La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Fort-de-France, en Martinique, chargée des affaires liées au crime organisé, a pris en main le dossier suite à la découverte, le 15 juillet 2024, de 778 kilos de cocaïne et 27 kilos de cannabis sur une plage de Capesterre-Belle-Eau, en Guadeloupe. Trois individus avaient alors été arrêtés en flagrant délit, en pleine livraison de la marchandise en provenance de la Dominique. Les enquêteurs ont très vite découvert que cette opération n’était que la partie visible d’un réseau bien plus vaste. C’est ce qu’indiquent les informations du site Lefigaro.fr.
Les investigations ont été menées par la section de recherches de la gendarmerie de Guadeloupe. Les enquêtes ont permis de dévoiler un trafic structuré, chargé d’importer des drogues depuis le Venezuela. Des transbordements maritimes, orchestrés par des ressortissants dominiquais, étaient réalisés en mer, au large de la Dominique, avant l’arrivée sur les côtes guadeloupéennes.
Entre mai et juin 2025, dix suspects identifiés comme les figures centrales du réseau ont été arrêtés. Tous ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
Le réseau ne se contentait pas d’acheminer la drogue. Il blanchissait aussi d’importantes sommes d’argent, avec plus de 450 000 euros transférés en 17 mois vers le Venezuela et la Dominique via Western Union. Lors des perquisitions, les forces de l’ordre ont mis la main sur une arme de poing, des munitions, près d’un kilo de cocaïne et autant de cannabis, mais aussi des véhicules, des bijoux, des espèces et des biens de luxe.