Le doute subsiste sur l’ampleur de la mobilisation des "Gilets Jaunes" ce samedi 15 décembre dans la capitale. Si les annonces d’Emmanuel Macron et l’attentat de Strasbourg ont pu en décourager certains, d’autres sont plus que déterminés à poursuivre les manifestations.
L’Acte 5 des "Gilets Jaunes" aura bien lieu ce samedi 15 décembre à Paris. Les nombreux appels au calme du gouvernement, les mesures annoncées par le président de la République lundi et l’attentat de Strasbourg mardi n’ont pas apaisé la colère des manifestants. Au contraire, certains semblent vouloir rester mobilisés.
"Il faut être indéfectiblement solidaire avec les victimes de Strasbourg et pleinement déterminé à poursuivre le mouvement", ont écrit les administrateurs du groupe "Les Gilets jaunes" dans les réseaux sociaux.
Le leader emblématique de ce mouvement, Eric Drouet, a également appelé ses amis manifestants à ne rien lâcher. "C’est le moment où justement on doit continuer. Ce que Macron a fait lundi, c’est un appel à poursuivre parce qu’il commence à lâcher quelque chose et, venant de lui, c’est inhabituel", a dit-il dans une vidéo sur son compte Facebook.
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Certains manifestants dans la capitale alsacienne demandaient l’annulation de la mobilisation des "Gilets Jaunes" ce samedi, à la suite de l’attentat à Strasbourg mardi ayant fait quatre morts. Selon le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner sur Europe 1 vendredi, cette fusillade est la preuve que la menace terroriste perdure en France.
Les annonces d’Emmanuel Macron lundi ont aussi encouragé les autres Gilets Jaunes à stopper les manifestations.
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Pour prévenir les dégâts humains comme matériels, Michel Delpuech, préfet de police, a indiqué sur RTL la mobilisation des forces de l’ordre partout en France. À Paris, ils seront environ 8 000 policiers et gendarmes dans les rues, accompagnés de 14 véhicules blindés de la gendarmerie. Ils vont tenter de maîtriser les casseurs. "Comme le 8 décembre aussi, des contrôles seront menés dès [vendredi] soir pour détecter celles et ceux qui viennent à Paris pour en découdre en portant sur eux des armes", a-t-il prévenu.
Des CRS seront déployés et six véhicules blindés viendront les épauler dans les communes sur le reste du territoire. Pour Saint-Étienne, par exemple, 340 membres des forces de l’ordre ont été mobilisés.
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