Mardi 5 mars, deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe ont été attaqués par un détenu radicalisé et sa compagne. Pour soutenir les deux agents poignardés, les syndicats de surveillants de prison ont appelé au blocage des établissements pénitentiaires, ce mercredi 6 mars.
À la suite de l’agression de deux surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe, les syndicats de surveillants, dont la CGT-Pénitentiaire, ont appelé au blocage des établissements pénitentiaires. Selon le secrétaire général de la CGT, Christopher Dorangeville, cette récente attaque rappelle celle du 11 janvier 2018, où un détenu djihadiste avait agressé un surveillant de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).
Vers 7h46 du matin mercredi 6 mars, un journaliste de la chaîne France Info a constaté une centaine de surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe rassemblés devant l’établissement. Ils ont dénoncé l’insécurité grandissante dans les prisons. Les surveillants n’ont d’ailleurs laissé passer que le personnel médical. Et même le directeur de la prison, Jean Paul Chapus, n’a pas pu accéder au sein de la prison. "Ils ont bloqué les entrées. Ils ont refusé de travailler après l’agression terroriste de la veille", a pour sa part rapporté Frédéric Veille, un journaliste de RTL, dans son compte Twitter.
Le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe en #Normandie bloqué ce matin par les surveillants qui refusent de reprendre le travail après l’agression terroriste de la veille @RTLPetitMatin @RTLFrance #prison #attentat pic.twitter.com/jX6XK4dpnN
— frederic veille (@fredveille) 6 mars 2019
Deux surveillants de la prison ont été agressés au couteau mardi 5 mars par un détenu radicalisé et sa compagne. Cette dernière est décédée dans l’assaut du Raid. Quant aux agents pénitentiaires, ils ont été hospitalisés.
Le dossier concernant cette affaire a été confié à la section antiterroriste du parquet de Paris. Le procureur Rémy Heitz a fait savoir que l’assaillant Michaël Chiolo a confié vouloir "venger" Chérif Chekatt. Au cours de l’enquête, trois personnes ont été placées en garde à vue.
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