J.E.E/SIPA
Yanis, 17 ans, s’est donné la mort le 30 mars. Il redoutait de croiser son agresseur sexuel, récemment libéré et domicilié à proximité de chez lui.
À quelques jours de son dix-huitième anniversaire, Yanis, 17 ans, s’est suicidé en Haute-Savoie après la libération anticipée de son agresseur sexuel. L’homme est retourné vivre à seulement trois kilomètres du domicile familial, dans la même commune que celle où Yanis prenait le train chaque jour. Ses parents, Delphine et Farid, ont découvert par hasard cette remise en liberté et ont été bouleversés par cette proximité imposée. La lettre laissée par le jeune homme évoque clairement le traumatisme lié à cette situation, souligne sa maman sur RTL. La mère déplore que son agresseur n’ait pas été éloigné géographiquement pour éviter toute confrontation.
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Le père de Yanis exprime sa colère face au fonctionnement actuel de la justice, qu’il considère comme incapable de protéger les enfants victimes de violences sexuelles. Il estime qu’aucun mineur ayant vécu une telle épreuve ne devrait être laissé sans suivi ni protection. Par ailleurs, les parents affirment n’avoir jamais reçu une lettre envoyée, selon le parquet de Bonneville, par le juge d’application des peines. Ils s’adressent désormais directement au ministre de la Justice, appelant à une réforme législative. Leur demande : alerter systématiquement les familles concernées lorsque l’agresseur d’un mineur est libéré. "Faites quelque chose. Merci beaucoup", lance la mère de Yanis à Gérald Darmanin.
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