Jeudi 17 mars selon les urgentistes, vendredi 18 selon la direction du Nouvel Hôpital civil de Strasbourg, un homme victime d’hémorragie digestive est décédé aux urgences. Il a attendu plus de 12 heures, sur un brancard, avant d’être pris en charge.
Le patient est arrivé dans la soirée du mercredi 16 mars (ou jeudi 17 selon la direction) aux urgences du CHRU, et n’avait été traité que le lendemain matin, relate Rue89 Strasbourg, des informations confirmées par des soignants, rapportent TF1 Info et d’autres médias. Sébastien Harscoat, médecin urgentiste, a déploré que l’hémorragie digestive, "c’est quelque chose qu’on sait très bien soigner. Mais, indéniablement, à force de retarder le début des soins à cause d’un manque de lits disponibles, cela crée une perte de chance pour le patient". C’est ce médecin même qui a révélé l’affaire.
Au lieu de recevoir un soin adéquat, le patient est resté sur un brancard dans une zone dédiée à la répartition des patients pendant plus de 12 heures.
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Le CHRU a évoqué ce décès comme étant "événement indésirable grave", et a annoncé, le jeudi 31 mars, qu’une enquête administrative a été ouverte. "On était au-delà de nos capacités", a affirmé Sébastien Harscoat. De son côté, Christian Prudhomme, secrétaire général du syndicat Force ouvrière aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS), a expliqué que cet encombrement des urgences est devenu trop fréquent.
"Ce qui s’est passé est dramatique, mais ça devait arriver", a-t-il lancé, déplorant des lits d’hospitalisation insuffisants, et que "c’est catastrophique". Le responsable syndical réclame l’ouverture d’une enquête par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).
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