Illustration - Sebastien Salom-Gomis/SIPA
Un jeune homme a été attiré dans un guet-apens particulièrement violent. Il croyait qu’il allait se rendre à un rendez-vous avec une jeune fille rencontrée sur Snapchat.
Cette affaire d’une violence inouïe s’est déroulée en Seine-Saint-Denis dans l’après-midi du 25 avril.
Un garçon a été victime d’un horrible piège. Il devait retrouver une fille avec qui il échangeait sur Snapchat. Arrivé sur les lieux de son rencard, trois garçons l’attendaient et ils étaient armés, déterminés à l’attaquer. L’un d’eux a brandi un couteau. Sous la menace, le trio l’a obligé à les suivre dans un immeuble et à monter jusqu’au dixième étage. Cette agression préméditée a été filmée et publiée en direct sur les réseaux sociaux. Cette pratique barbare est connue sous le nom de "happy slapping" ou vidéolynchage.
Une fois au dixième étage, l’adolescent a vécu l’enfer. Ses agresseurs lui ont ordonné de remettre ses effets personnels et ses vêtements. Ils lui ont ensuite donné d’autres habits à porter. Les violences se sont ensuite intensifiées, ils lui ont mis de coups de pied et de poing, partageant la scène en simultanée sur les plateformes sociales. L’humiliation ne s’est pas arrêtée là. Selon la police, les agresseurs l’ont contraint à boire de l’urine contenue dans une bouteille. Son supplice s’est prolongé durant plusieurs heures. L’adolescent n’a été relâché que vers 21h45, marqué physiquement et psychologiquement.
Alertés, les policiers sont intervenus rapidement. L’adolescent, sous le choc, n’a pas été admis à l’hôpital. Par ailleurs, il présentait de nombreuses contusions, notamment à l’œil droit. Le parquet de Bobigny a diligenté une enquête pour "violences en réunion" et "actes de torture et de barbarie".
L’affaire a été confiée à la sûreté urbaine de Seine-Saint-Denis. À ce jour, aucun des trois agresseurs n’a été appréhendé. L’enquête se poursuit pour les identifier et les traduire en justice. Le parquet rappelle la gravité des faits et le risque pénal encouru pour ce type d’agression filmée.
Source : Le Parisien, 20 minutes