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Un nourrisson, victime de mauvais traitements, est mort vendredi 12 octobre à Reims. Ses parents ont été mis en examen.
Un couple - un Français de 34 ans né en Mauritanie et une Ivoirienne de 22 ans - a été mis en examen et placé en détention provisoire dimanche à Reims, pour avoir martyrisé et tué son enfant de 13 mois.
Selon le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, le père et la mère sont inculpés de :"meurtre aggravé", "privation de soins ayant entraîné la mort", "non-dénonciation de crimes ou délits" et "non-assistance à personne en danger". Ils mériteraient la prison à vie. Une information judiciaire a été ouverte.
Les parents, habitant un appartement proche de la gare de Reims ont contacté les services de secours, vendredi vers 19 heures. Ces derniers auraient constaté un petit garçon dans un état de malnutrition, présentant des marques de violences qu’il aurait apparemment subi depuis un certain temps.
Le procureur a expliqué que l’enfant aurait été battu "y compris avec des câbles électriques". Il aurait eu des signes de violences "aux pieds, aux tibias, aux genoux, au flanc, au thorax, aux oreilles, au visage et aux mains".
Le nourrisson, souffrant de scorbut ne pesait par ailleurs que six kilos. Il dormait dans une paillasse, en guise lit, sur laquelle les secours ont trouvé du sang, souligne le procureur de la République. Dans la soirée du vendredi, le bébé a succombé. Le couple a été placé en garde à vue. Lundi, outre plusieurs enquêtes, une autopsie devrait être effectuée.
Lors d’un interrogatoire en garde à vue, le père a contesté avoir donné des coups mortels au petit garçon. Il a affirmé que la mère en était l’auteur. Ce serait elle qui aurait frappé l’enfant à plusieurs reprises.
Selon le magistrat, la femme a avoué "avoir porté a minima un certain nombre de coups, dans une simple logique éducative", selon ses explications. Elle a indiqué avoir ensuite traité une fracture du bébé "avec une médecine traditionnelle africaine". La mère nierait toutefois "tout élément de dénutrition ou de malnutrition".
Les parents, en couple depuis six ans sont arrivés il y a moins d’un an à Reims. Ils n’avaient aucune activité professionnelle connue et l’Ivoirienne n’avait pas de titre de séjour. Ils auraient un autre enfant de quatre ans. Depuis deux ans, celui-ci a été placé en région parisienne.
(Sources : Ouest France / Le Dauphiné)
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