Condamné en première instance à 25 ans, le beau-père du petit Yanis, décédé après avoir été puni pour avoir fait pipi au lit, a écopé d’une peine plus lourde en appel.
Ce drame, lié à une maltraitance infantile, a ému l’opinion publique. La cour d’appel de Douai a infligé une peine plus lourde au beau-père de Yanis, pour le meurtre du petit garçon en 2017 à Aire-sur-La-Lys (Pas-de-Calais). L’enfant alors âgé de 5 ans est décédé au cours d’une punition après qu’il a fait pipi au lit. Julien Masson a donc été condamné, vendredi, en appel à 28 ans de réclusion criminelle après avoir été condamné en première instance à 25 ans. Sa peine a été assortie de 5 ans de suivi socio-judiciaire, mais sans période de sûreté. "Il a peu évolué dans ses déclarations : il a besoin de s’inventer une histoire pour ne pas s’effondrer", a déclaré dans Le Parisien son conseil, Me Stéphane Daquo. Ce dernier avait plaidé une requalification des faits en coups mortels argumentant qu’ils ont été portés sans intention de tuer.
Julien Masson conteste toujours la plupart des coups portés et la baignade imposée au petit Yanis dans un canal en plein mois de février. Pour rappel, le petit garçon a été découvert, dans la nuit du 5 au 6 février 2017, gisant sur une veste, en slip trempé et couvert d’une trentaine de contusions, près du cabanon insalubre d’Aire-sur-La-Lys. "À partir du moment où il a contesté le moindre élément à charge, il est difficile de le croire quand il parle de ses intentions", a de son côté souligné Me Philippe Broyart, avocat d’une association partie civile. Les résultats de l’autopsie ont révélé un traumatisme crânien consécutif à un impact violent.
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